Dans un communiqué conjoint, Le Groupe de réflexion et d’action pour l’appel du 1er juin, Wakit tamma, Les Democrates, Unpt, le Cop, l’Utpc, la Plateforme de concertation de la diaspora tchadienne et le Mpud considèrent le dialogue national inclusif convoqué pour le 20 août prochain par le premier ministre comme un déni de dialogue et appellent toutes les forces vives de la Nation à ne pas laisser faire cette forfaiture qui va conduire le Tchad à la catastrophe.
Les signataires de ce communiqué s’étonnent de la disparition du mot « souverain » dans l’arrêté signé par Premier ministre. Pour eux, cette disparition est en contradiction avec l’engagement du Pcmt du 31 décembre 2021, mais qu’il s’est refusé jusque-là de matérialiser.
Le Pcmt et son Gouvernement ont déclaré qu’aucun tchadien ne sera exclu du dialogue, à commencer par les politico-militaires « Si on est sérieux et qu’on tient à la paix au Tchad, on ne peut convoquer le Dialogue National sans l’obtention d’un accord avec tous les politico-militaires. Ce pré-dialogue traîne en longueur parce qu’il a été convoqué sans agenda et critères de participation préalables et consensuels, et à cause de l’implication vicieuse d’un nombre pléthorique de politico-militaires fabriqués par le Pcmt pour noyer les discussions et obtenir leurs signatures », affirment-ils.
Ils accusent le Pcmt et son gouvernement de refuser de créer l’atmosphère apaisée pour l’entente et la paix entre les Tchadiens. « Le droit de s’exprimer par des marches pacifiques est de plus en plus refusé. Même le droit de se réunir est maintenant refusé ! Des pressions sont exercées par les autorités sur toutes les institutions qui ont des salles de réunion pour qu’elles interdisent leur accès à ceux qui ne soutiennent pas le Cmt », constatent les signataires et poursuivent que « de nouveaux équipements de répression et de guerre sont acquis avec l’argent public, et utilisés en démonstration de force en zones urbaines pour terroriser la population considérée comme ennemie. Les parades quotidiennes des Forces de Défense et de Sécurité dominées par le clan donnent l’impression à ce dernier qu’il est à l’abri ».
Le Groupe de réflexion et d’action pour l’appel du 1er juin, Wakit tamma, Les Democrates, Unpt, le Cop, l’Utpc, la Plateforme de concertation de la diaspora tchadienne et le Mpud appellent par ailleurs tous les Tchadiens, toutes les forces vives de la nation, à ne pas laisser faire cette forfaiture qui va conduire le Tchad à la catastrophe et appellent à la mobilisation pour « un sincère dialogue inclusif et souverain qui devra se tenir pour mettre en place les nouvelles institutions de la transition, devant remplacer le Cmt, son Gouvernement et son Conseil national de transition avant la fin de la transition le 20 octobre 2022, date au-delà de laquelle le CMT n’existe plus et n’est plus reconnu ».
Ils interpellent aussi l’Union africaine à assumer son leadership de la Communauté internationale.
Nadjita Namlengar