Depuis le début des vacances scolaires, l’on aperçoit beaucoup d’enfants qui font de petits commerces. Malgré les risques qu’ils courent, ces enfants disent chercher l’argent pour leurs besoins et préparer la rentrée des classes prochaine.
Si pour certains enfants, les vacances riment avec le repos ou les cours d’été, pour d’autres c’est une occasion de faire le petit commerce. Ils prennent d’assaut les buvettes, les restaurants, les carrefours, les arrêts bus pour vendre leurs articles. Ce sont les œufs, les cacahuètes, le cola, la cigarette, les mouchoirs jetables, les chaussures, les jouets, les gadgets pour téléphones et plusieurs autres articles que baladent ces enfants à longueur de journée.
Sur l’avenu N’Garteri encore appelé axe Ca7, ces vendeurs à la sauvette ne passent pas inaperçus surtout aux heures de pointe. C’est-à-dire au environ de 16h. Devant un hôtel de la place, un groupe de trois garçons assis sur les pavés, chacun devant sa marchandise, ils font les comptes de la journée dans une ambiance conviviale. Marcel vend les œufs, junior les ballons et Salomon les chaussettes. Tous sont élèves respectivement, de 5ème, de Cm2 et de Cm1, et habitent Walia dans le 9ème arrondissement. Marcel le plus grand raconte leur quotidien. « Tous les matins on se retrouve sur le petit pont. Après on se balade dans les quartiers avec nos marchandises pour vendre. Quand on est fatigué on trouve un endroit où se reposer avant de continuer la route », explique-t-il.
Pendant cette période, ils sont nombreux à s’adonner au petit commerce, ce qui ne leur facilite pas la tâche. « Pendant les vacances, les enfants sont partout, parfois on se retrouve à vendre les mêmes choses. En ce moment là, c’est le plus fort ou le premier à arriver devant le client qui gagne. Ce n’est pas facile pour nous », ajoute le vendeur d’œufs. Toutes fois, les garçons disent trouver leur compte. « Parfois je rentre avec 2000f ou 3000f voire même plus. C’est pour ma maman que je vends », lance un. « Moi, c’est pour acheter les cahiers et la tenue à la rentrée. Le soir, je me retrouve parfois avec un 4500f ou plus, bref ça dépend », ajoute un autre.
Ces vacanciers, exerçant les petits commerces, sont souvent arnaqués par certaines individus. « Nous, on a choisi de se promener ensemble pour se soutenir quand il y a des cas d’arnaque. Il ya des gens qui prennent la marchandise et refusent de payer. La personne te dit qu’elle va chercher la monnaie, elle disparaît. Aussi, quand tu devance un autre pour arriver devant le client, après ça devient la bagarre, les injures » relatent-ils unanimement.
Ndjondang Madeleine