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Les victimes de la répression de Hissein Habré réclament réparation

Les victimes de la répression de Hissein Habré réclament réparation 1

Les victimes de la répression de Hissein Habré réclament réparation

Les victimes de la répression de Hissein Habré ont animé ce samedi 25 mars 2017 un point de presse au sein de leur association située à chagoua dans le 7ème  arrondissement pour célébrer le 2e anniversaire de la condamnation des agents de la D.D.S par la cour criminelle spéciale.

Tôt ce matin, la cour de l’Association des Victimes de Crimes du Régime de Hissein Habré (A.V.C.R.H.H) est remplie de monde. Hommes, femmes et jeunes, ont tous un air triste. Deux ans après condamnation des responsables de la D.D.S par la cour criminelle spéciale, les victimes ne comprennent pas pourquoi les termes de ce verdict ne sont pas appliqués. « Nous sommes surpris de constater que la commission chargée d’exécuter les décisions de l’arrêt du 25 mars n’est pas mis sur pied par le Premier Ministre, l’édification d’un monument sur le site de Hamral-goz en la mémoire des victimes de la répression de Habré dans un délai n’excédant pas un an n’est pas réalisé, le siège de l’ancienne D.D.S n’est pas transformé en musée et le versement des 75 milliards qui devait être supporté à part égale par les accusés et l’Etat tchadien n’a pas eu début d’exécution », précise le président intérimaire Noyoma Kovounsouna Jean. « Nous sommes ahuris de constater également la libération discrète des certains condamnés tels que Oumar Souni Chaha et Saleh Younous qui aurait célébré un mariage à Moussoro », a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs demandé au gouvernement l’exécution des termes de la décision du 25 mars 2015 et l’interpelle afin que ces condamnés puissent purger leurs peines. Les victimes ont bloqué brièvement l’avenue Jacques Nadingar qui passe devant le siège de leur association. On peut lire sur les plancardes, « Le Tchad est-il vraiment un pays de justice ? Où sont les 75 milliards en faveur des victimes ?nous voulons l’exécution de tous les termes de cette décision ».

Stanyslas Asnan