Quinze mois déjà qu’Idriss Deby Itno est mort. A sa place trône son fils qui, selon Saleh Kebzabo n’a pas été désigné à cause de son patronyme, mais parce qu’il commandait l’unité la plus puissante de l’armée.
C’est la raison pour laquelle le vieux routier de la politique qu’il est a choisi de soutenir et encadrer la transition, dit-il.
Soutenir, encadrer accompagner. Des mots utilisés par tous ceux qui tapaient hier sur Deby père et qui ont cru bon de devoir faire le pas pour travailler avec le fils. Les uns sont devenus ministres, d’autres décrétés « conseillers » et les plus chanceux comme Mahamat Nour Ibedou président des grandes institutions.
Mais qu’ont-ils bien pu changer depuis ce temps à part leurs propres conditions ? Commentaire aigre-doux d’un confrère au sujet d’un chef de parti ayant rallié le train du « changer les choses de l ‘intérieur » : « Il a pu reconstruire le mur devant sa maison» …
C’est dire la limite du risque politique pris par nos éminentes personnalités et à l’heure du bilan, la moisson est bien maigre.
Quinze mois après, la charte de transition, premier texte produit par le Conseil militaire de transition (Cmt) n’a toujours pas été révisée comme l’ont demandé l’opposition tchadienne et la communauté internationale.
Quinze mois après, il n’y a aucune lisibilité sur les préparatifs du dialogue national inclusif (Dni) dont on ne sait pas s’il sera inclusif ou non.
Quinze mois après, la gestion quotidienne du Tchad n’a pas changé sauf que le Maréchal n’est plus là. A moins que ceux qui ont décidé de soutenir la transition nous indiquent ce qui a vraiment changé.
La Rédaction