Interpellé à l’aéroport Hassan Djamous hier jeudi 07 juillet avec 650 000 euros en cash dans ses valises en compagnie de son Daf. El-hadj Biney Emma, Dg de la Société nationale de ciment (Sonacim) justifie : « Nous partions en mission pour l’Egypte ».
Joint au téléphone, le Dg de la Sonacim qualifie ce qui se passe de campagne de dénigrement. Contrairement à ce qui se dit, le Directeur administratif et financier et le Dg de la Sonacim partaient au Caire pour s’acquitter de l’engagement de la compagnie vis-à-vis d’une compagnie égyptienne auprès de laquelle la Sonacim a acquis une centrale électrique il y a deux ans et demie du temps de Mahamat Timane, l’ancien Dg. Le groupe était destiné aux installations de Baoré. La moitié du prix, 650 000 euros est avancé aux vendeurs égyptiens.
Depuis quelques temps, le besoin se fait sentir et la direction a décidé de ramené le groupe. « Nous avons effectué une mission avec une équipe du Bureau Veritas pour vérifier le matériel, qui a déclaré que le groupe est bon ».
De retour à N’Djamena, le Dg dit avoir « instruit le trésorier de faire la paperasse nécessaire et toutes les autres démarche pour virer l’argent sur le compte du partenaire égyptien. Malheureusement, avec la situation actuelle, la banque nous a dit que ça prendra au moins un mois », justifie le Dg. « Or, il fallait nécessairement honorer nos engagements vis-à-vis des égyptiens avant deux semaines sous peine de perdre la sommes déjà avancée », ajoute-t-il. La Sonacim décide selon son Dg d’aller au plan B, transporter l’argent jusqu’au Caire. Un ordre de mission signé du ministre de tutelle remis aux voyageurs. En dépit de cela, le voyage n’a pas pu se faire car à l’aéroport, les douaniers ne sont pas du même avis. Selon El hadj Biney Emma, « les douaniers exigeaient qu’on paie 2 % sur la somme. Ce que nous avons refusé. Cela à suffit pour que les gens me filment pour publier et dire que je suis un délinquant financier », regrette-t-il.
Abgué Boukar Christophe
