Sur la liste des 416 jeunes intégrés le 30 juin dernier à la fonction publique, aucune personne handicapée n’y figure. Ce qui a causé la colère du bureau exécutif national de l’Union Nationale des Associations des Personnes Handicapées du Tchad (Unapht) qui appelle les autorités à respecter leurs engagements.
Ils se disent « marginalisée » et leurs « besoins spécifiques très peu pris en compte dans le processus de développement ». Et la dernière vague d’intégration en est d’après eux, une parfaite illustration. Les personnes handicapées dénoncent un « accès difficile voire impossible aux ressources du pays », contraignant certains « à la mendicité » et d’autres « à la résignation ». « Certaines personnes handicapées ont bravé toutes les intempéries de la nature pour obtenir leur parchemin mais leur intégration à la Fonction publique pose problème », déplore le secrétaire général adjoint de l’Unapht Madjitelsem Séverin qui exige un quota spécial des personnes handicapées et demande l’implication personnelle du président du Conseil militaire de transition pour une « intégration à titre exceptionnel des diplômés handicapés dans le recrutement de 5000 jeunes, pour dit-il « apaiser le climat social et réparer la situation d’injustice dont sont victimes les personnes handicapées ».
Le bureau exécutif de l’Unapht se dit ouvert à tout « échange autour des questions de développement et spécifiquement liées au handicap » et exhorte par ailleurs les « différents acteurs de développement à des concertations préalables avant toute action ». « Rien ne doit se faire sans nous », a-t-il conclu.
Stanyslas Asnan