La Directrice de la législation et des droits de la femme, Mme Khadidja Hissein a ouvert les travaux de la Journée d’engagement citoyen contre les Violences basées sur le genre, ce mardi 21 juin 2022 au Centre Yali dans le 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena.
‘‘Je suis une femme pas un objet’’, ‘‘égalité de Sexe’’, ‘‘je veux ma loi pour ma défense’’, ‘‘Stop aux Vbg’’, pouvait-on lire sur les placards qui décorent le lieu de la cérémonie.
Selon la présidente de la Ligue tchadienne des droits des femmes, Epiphanie Diourang, cette journée est très spéciale pour son organisation. Pour elle, cette journée marque le premier anniversaire de la manifestation pour dire Stop aux violences faites aux femmes et à l’impunité des auteurs. « Le 21 juin 2021 nous étions dans les rues et chaque jour nous dénoncions et essayions de faire de notre mieux pour que les autres puissent s’engager dans cette lutte parce que c’est le combat de tout le monde et nous devons gagner cette bataille afin qu’au Tchad, le droit des femmes puisse être respecter et que les femmes puissent s’épanouir aisément, car les violences faites aux femmes prennent de l’ampleur jour à près jours », fait-elle comprendre à ses sœurs.
Elle a par ailleurs, expliqué que lors des séances précédentes de sensibilisations dans les lycées, elles ont rencontré plusieurs cas tel que : « des filles violé pendant des longues années et dont personne n’en a parlé et d’autres qu’on a transféré les dossiers à la justice mais les bourreaux étant des intouchables, l’affaire est classée sans suite » a-t-elle déploré.
Pour Mme Loum Zamlaouda laina, Assistante Administrative du Bureau Diplomatique du Royaume des Pays-Bas au Tchad, « la violence faite aux femmes est un sujet qui doit impliquer toute la population du Tchad, j’exhorte les parents à éduquer leurs progénitures à respecter les filles et les femmes, j’exhorte les femmes de la Ligue tchadienne des droits des femmes à continuer leur combat et à booster les autres dames ainsi que les jeunes hommes à continuer d’aller de l’avant dans ce combat », souhait-il.
Ce phénomène de violences faites aux femmes constitue l’un des obstacles majeurs auquel le Tchad fait face. « L’heure n’est plus aux silences. Dénoncer ceux qui vous assaillent, ceux qui vous oppriment ; la loi est là pour vous protéger, nul n’est au-dessus de la loi », martèle Mme Khadidja Hissein, Directrice de la législation et des droits de la femmes, représentante du Ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance.
Ayati Nathan
