Les militantes de l’Union des syndicats du Tchad (Ust) se sont réunis en assemblée générale extraordinaire ce samedi 21 mai 2022, à la bourse de travail pour des concertations et conduites à tenir si le gouvernement ne libère pas les leaders de Wakit tama après les six jours d’ultimatum donné le mercredi dernier.
Le président de l’Union des syndicats du Tchad, Barka Michel s’est indigné contre la procedure d’arrestation de ces leaders dont deux d’entre eux, à l’occurrence Koudé Mbaïnaïssem et Max Loalnagar sont des avocats. « Nous ne comprenons pas comment un ministre de la République puisse convoquer les leaders dans son bureau et les faire arrêter et les envoyer en prison. Ce comportement est un acte que les travailleurs ne vont jamais accepter », s’indigne Barka Michel.
A l’issue de cette assemblée, la base de l’Ust décide d’une grève sèche sur toute l’étendue du territoire national et ce, jusqu’à la libération de ceux qui ont pris part à la marche du samedi 14 mai dernier qui sont arrêtés et « déportés » à la maison d’arrêt de Moussoro. « L’Ust est une machine très lourde à travers tous le Tchad et cette grève que nous lançons fera tache d’huile », prévient Barka Michel.
Les travailleurs de l’Ust ont dénoncé le deux poids deux mesures du gouvernement qui, pour preserver les interets de la France, emprisonne les paisibles citoyens et laisse d’autres qui tuent la population notamment à Faya, Abéché, Sandana et Danamadji en liberté.
Nadjta Namlengar