Le Groupe de réflexion et d’action, Wakit Tamma, la Cop et bien d’autres organisations ont signé ce jeudi 19 mai 2022 au Cefod une déclaration commune pour la réussite du dialogue national inclusif et souverain.
Avec « leur ferme volonté de participer à un véritable dialogue national inclusif et souverain », ces organisations ont signé cette déclaration commune. Pour les signataires, seule une forte représentativité des forces vives à ce dialogue va lui conférer la légitimité nécessaire pour prendre de façon consensuelle et souveraine les décisions essentielles permettant d’aboutir à la fin de la transition à des élections libres, démocratiques et transparentes acceptées par tous. « C’est le seul gage pour un Tchad de Justice, d’unité, de sécurité et de paix durable », précise le président de Gra-Appel du 1er juin, Bedoumra Kordje.
D’après cette déclaration commune, « la voie suivie à ce jour par le Cmt nous éloigne d’un sincère dialogue national, inclusif et démocratique qui va sauver le Tchad » et que « le processus de dialogue engagé depuis plus de douze mois piétine ».
La junte affiche pour les signataires, de plus en plus son plan de confiscation du pouvoir illustré par : « le refus persistant de modifier la charte de transition, le refus du Pcmt d’annoncer publiquement et clairement sa décision de ne pas être candidat aux élections à la fin de la transition, le refus de proposer de manière consensuelle l’agenda et les critères de participation au dialogue national inclusif et souverain(…), les nominations et promotions sur base clanique de l’autorité administrative et militaire et le recrutement ethnique des agents des forces de l’ordre ». Pour le président du Gra-Apel du 1er juin, « il y a donc une urgence absolue de sortir de cette transition sans perspectives et sans espoir au risque de voir le pays imploser ».
Les signataires de la déclaration commune exigent « la mise en place d’un organe paritaire comme un élément déterminant pour la réussite du dialogue » et qui sera chargé « d’organiser le dialogue et « la définition claire de l’agenda du dialogue », qui est incontournable pour le succès » du dialogue national inclusif.
Pour eux, « le Cmt qui tire sa légitimité des seules armes et du soutien de la France, doit accepter de dialoguer avec ceux qui ne sont pas de son avis(…)». Ils appellent le Pcmt à « libérer immédiatement les dirigeants syndicaux et de la société civile et tous les militants arrêtés lors de la marche pacifique de Wakit Tamma du 14 mai dernier, afin d’apaiser l’atmosphère ».
Ndjondang Madeleine