Le président des jeunes avocats du Tchad (Ujat) Me Frédéric Nanadjingue a dénoncé l’arrestation des leaders de la marche du 14 mai dernier et assure tenir pour responsables de la paralysie judiciaire les hautes autorités et le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djaména.
Après le barreau, c’est au tour de l’Union des jeunes avocats du Tchad (Ujat) de monter au créneau pour dénoncer les arrestations des leaders de la marche contre la politique française du 14 mai dernier. Ces arrestations, qui s’apparentent à des traquenards et des enlèvement sont d’après le président de l’Ujat des ssources d’inquiétude au sein de toutes les couches sociales. « Le Procureur de la République en charge de l’affaire a argué des instructions reçues, pour faire feu de tout bois de son pouvoir d’apprécier l’opportunité de poursuite », regrette le président de l’Ujat.
Me Frédéric Nanadjingue fustige également cette « étrange manie » de retenir la responsabilité pénale d’un citoyen, sur la base d’un engagement signé. « Les leaders ont signé un engagement quant au bon encadrement de la marche, donc ils sont comptables de la survenance des destructions perpétrées en dehors de l’itinéraire respecté par eux», précise-t-il.
La responsabilité pénale, insiste-t-il, « est personnelle et non par procuration. La police qui est témoin de l’absence de débordement lors de la marche, n’a fourni aucun effort pour identifier les auteurs des destructions. Elle s’est rabattue, à bras raccourci et par nécessité d’appliquer les instructions des hautes autorités, sur les leaders ».
L’Union des jeunes avocats du Tchad exige « la libération de tous ceux qui sont arrêtés, sans délai », au cas contraire, elle tiendra pour responsables de la paralysie de l’appareil judiciaire, « les hautes autorités et le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N’Djaména ».
Stanyslas Asnan