Le coordonnateur de l’Union pour tous (Unpt) Abdel Salam Chérif se dit indigné face au conflit intercommunautaire qui fait 2 morts et de nombreux blessés à Kélo, dans la Tandjilé ouest. Elle appelle le gouvernement de transition à assumer ses responsabilités pour appliquer le droit dans toute sa rigueur.
2 morts, de nombreux blessés et de dégâts matériels considérables, c’est le bilan provisoire du conflit intercommunautaire à Kélo. Pour le coordonnateur de l’Unpt Abdel-Salam Chérif, la vidéo des événements qui se sont déroulés à Kélo qui circule sur la toile démontre à suffisance l’attitude des forces de l’ordre face à une situation de trouble à l’ordre public et ce peu importe les acteurs en cause. « Le problème n’est pas tant la rixe elle-même, mais plutôt l’indifférence des forces de l’ordre présents sur le théâtre des opérations. On en déduit que les pouvoirs publics protègent des citoyens qui s’attaquent à d’autres citoyens en présence des agents chargés de la sécurité et cela démontre à suffisance qu’il y’a des citoyens qui sont au dessus de la loi », précise le communiqué.
Sur la vidéo qui circule sur la toile, l’on voit des forces de l’ordre restées indifférentes face au saccage des boutiques. Le plus grave ajoute le coordonnateur de l’Unpt est la mesure prise par la hiérarchie des forces de l’ordre qui qualifie le comportement de ses agents « d’incompétence » et en guise de sanctions les ont simplement relevés de leur poste. « Dans les faits, il s’agit de complicité et de non assistance à personne en danger. De ce fait, les mesures prises à l’encontre de ces agents sont loin de répondre à la gravité de leur non intervention », annonce le coordinateur.
Pour Abdel-Salam Chérif, dans l’affaire de Kélo, le comportement des forces de l’ordre n’est pas de nature à maintenir un climat serein à la veille du dialogue national inclusif et souverain sur lequel les Tchadiens fondent leur espoir pour l’instauration d’une paix durable.
Il invite le gouvernement de transition à assumer ses responsabilités pour appliquer le droit dans toute sa rigueur.
Édith Kedaï
