A l’issue de leur Assemblée générale extraordinaire tenue ce lundi 21 mars 2022 au Palais de justice de N’Djamena, le syndicat des magistrats du Tchad (Smt) et le Syndicat autonome des magistrats du Tchad (Syamat) ont unanimement décidé d’une grève sèche et illimitée dans toutes les juridictions du pays pour réclamer la sécurité des magistrats et le renforcement des dispositifs sécuritaires dans les tribunaux.
Après trois jours de grève d’avertissement, les magistrats du Tchad décident de passer à la vitesse supérieure. Grève sèche et illimitée est le mot d’ordre donné par les deux centrales syndicales des magistrats du Tchad. Selon le secrétaire général du Smt, Djonga Arrafi, cet arrêt de travail est la conséquence des agressions physiques que subissent les magistrats dans leurs lieux de travail ou dans leurs déplacements. « Cet arrêt de travail qui vient d’être décidé est un signe à l’endroit à l’endroit des plus hautes autorités pour qu’ils cessent de considérer le pouvoir judiciaire comme un pouvoir qui doit être à la traîne », informe Djonga Arrafi. Pour lui, en décidant d’aller en grève sèche, les magistrats revendiquent plus de sécurité dans les juridictions.
Lors de cette assemblée générale, les magistrats ont ajouté à liste de leurs revendications des vieux dossiers, notamment la plainte contre un ministre qui est resté sans suite. « Nous avons à l’époque porté plainte contre un ministre en exercice qui est resté dans les tiroirs de la Cour suprême, sans qu’on ne nous dise s’il s’agit d’une procédure de classement sans suite, nous n’en sommes pas jusqu’à là situé par rapport à l’évolution de ce dossier », ajouté Djonga Arrafi.
Pour exprimer leurs mécontentements, tous les magistrats présents à cette assemblée générale ont déposé leurs cartes professionnelles, parce que disent-ils, la carte ne leur apporte pas de garantie de sécurité malgré qu’elle est signée par le ministre de la justice et celui de la sécurité.
Nadjita Namlengar