Le porte-parole des organisations professionnelles des médias, des patrons de presse et promoteurs des médias électroniques, André Kodmadingar a dénoncé l’exclusion de la presse privée du pré-dialogue de Doha au Qatar entre les politico-militaires et le gouvernement.
Plusieurs organisations professionnelles des médias constituées de l’Union des journalistes tchadiens (Ujt), l’Association des éditeurs de la presse privée (Aept) et l’Union des radios privées du Tchad (Urpt), sont vent debout contre leur exclusion du pré-dialogue entre le gouvernement de transition et les politico-militaires. « Non seulement la presse privée a été écartée par des lobbies bien constituées, mais le budget dégagé par le Codni pour aider la presse privée à travers des insertions dans les journaux et des émissions radio télévisées n’ont jamais parvenues dans les différentes rédactions », dénonce André Kodmadingar.
Pour ces organes, empêcher les journalistes des médias privés de couvrir un événement de telle envergure, c’est privé une bonne partie des Tchadiens de leur droit à l’information. « Aujourd’hui, quoi qu’on le dise, l’événement qui se déroule à Doha au Qatar est de haute portée pour tous les Tchadiens sans distinction aucune. Il marque une étape décisive vers la tenue réussie du dialogue national inclusif en cours. Raison pour laquelle, tous les regards sont tournés sur cette ville où se joue l’avenir politique pour la stabilité du Tchad », précise-t-il.
Tout en prenant acte de l’exclusion totale et consommée de la presse privée aux assises du dialogue préliminaire entre les autorités de transition et les leaders des groupes armés, les représentants des organisations professionnelles, les directeurs des radios et de télévisions privées, les directeurs de publications ainsi que les promoteurs des médias électroniques, refusent d’être traités comme des médisants et décident unanimement d’observer une journée sans presse ce samedi 19 mars 2022 sur toute l’étendue du territoire national. « Nous appelons la presse privée dans son ensemble à fermer ce samedi 19 mars, pour protester contre cette marginalisation dont elle est souvent victime à travers des lobbies savamment orchestrés pour diviser les hommes des plumes, micros et caméras que nous sommes », a-t-il lancé.
Nguelsou Balgamma
