Les jeunes ressortissants du départements de la Nya à N’Djaména ont exprimé au cours d’un point de presse leur inquiétude par rapport à l’arrivée du groupe d’éleveurs qui aurait commis des massacres à Sandana, dans le Moyen-Chari le 9 février dernier.
Les villages Doungabo, Bégamara et Nara dans la commune de Bébédjia sont d’après les membres de l’association des jeunes ressortissants du département de la Nya (Ajrdnd) remplis de ferricks et campements d’éleveurs venant de Sandana. « Après les événements douloureux de Sandana, les éleveurs (…) ont pris d’assaut les villages Doungabo, Bégamara et Nara, dans le département de Nya . Sachant que (…) la justice n’est pas rendue jusque-là, les populations ne veulent pas que ces bouviers (…) viennent saper le vivre-ensemble », précise Djéguelbé Franklin, conseiller de l’Ajrdnd.
Pour cela, ajoute-t-il, les chefs de villages et autres cadres de la localité ont demandé aux éleveurs de plier bagages. « Avant de quitter, éleveurs ont laissé un message difficile à comprendre : »’ nous reviendrons vous faire la guerre »’. On se demande pourquoi cette déclaration inavouée ? Comme si cela ne suffisait ils poursuivent leur aventure en voulant installer les ferricks à Nara », complète-t-il.
Les membres de l’association des jeunes ressortissants du département de Nya pour le développement demandent aux plus hautes autorités de prendre ce dossier en main le plus rapidement possible afin d’éviter à la Nya un bain de sang comme c’était le cas à Faya, Abéché et Sandanan. « Nous refusons tout esprit de va-t-en-guerre dans cette localité (…) meurtri par plusieurs événements de cette trame », alerte le conseiller Djéguelbé Franklin.
D’après les jeunes, le maire de Bébédjia Maïna Norbert Doumsangar et autres défenseurs des droits de l’homme de la localité sont sur la sellette. « Il fait l’objet de toutes sortes de menaces portant atteinte même à sa sécurité », révèle-t-il. Certaines autorités locales, note Djéguelbé Franklin font des conflits intercommunautaires leur vache-à-lait.
Les jeunes ressortissants de Nya appellent la population locale à rester mobiliser pour une marche pour dénoncer ces agissements et projets macabres si aucune solution immédiate n’est trouvée.
Boldet Guillaume Barnaba, stagiaire
