Les partis politiques, sociétés civiles et artistes membres de la coalition des organisations de la société civile Wakit Tama, ont marché ce 26 février 2022 pour demander plus de la paix, de la sécurité et exiger une participation équitable au dialogue national inclusif tout en s’en prenant à la France.
De l’espace Fest Africa au stade Omnisports Idriss Mahamat Ouya, les marcheurs ont démontré leur envie de paix et de sécurité, mais aussi une participation équitable au dialogue national inclusif.
Partie de l’espace Fest’africa vers 8h30, les marcheurs font une première halte au rond-point dû centainaire.
Me Koudé mbainaisem, fait une mise point des revendications qui font l’objet de la marche. «Nous exigeons inéligibilité des membres de conseil militaire de transition et les meilleurs conditions de participation au dialogue national inclusif. On ne doit pas ramasser les gens qui ne savent ni lire ni écrire pour nous représenter, sinon nous n’irons pas au dialogue», indique-il.
Selon lui, si le gouvernement veut un dialogue véritablement sincère qui devrait déboucher sur des résolutions crédibles et qui devrait être le socle d’un Etat de droit , que toutes ces revendications soient prises en compte. « Nous ne devrions pas céder à la manipulation, nous devrions être soudés pour dire non là, ou il le faut », insiste-il.
Il y’a eu une deuxième halte juste devant l’ancien siège de la radio nationale. Ce fut autour de l’économiste Caman Bedaou Oumar de haranguer une foule de plus en plus nombreuses. Des centaines d’élèves des deux grands lycées qui bordent l’avenue Mobutu ont rejoints les marcheurs.
Arrivé au stade Omnisports Idriss Mahamat Ouya, plusieurs leaders de Wakit Tama ont pris la parole.
Pour Dr Banyara Yoyana, la jeunesse a pris conscience de son avenir en demandant pacifiquement la paix et la sécurité. « La raison d’être du conseil militaire de transition est la sécurité du Tchad, malheureusement cette sécurité n’est pas assurée», constate Baniyara Yayona.
Pour le Pr Avocksouma Djona, l’attitude de le France est plus que condamnable. « En prenant le parti d’un parti, la France n’arrange pas la situation des tchadiens » a-t-il lancé.
Selon lui, les tchadiens pleurent leurs morts tous les jours. « À Abéché et à Sandana, de Faya Largeau à Moundou, nous pleurons. Mais ce que nous demandons c’est la paix et cette paix nous devons l’avoir, mais nous sommes malheureusement loin de cette situation », regrette-il. Pour lui, tous les actes de tuerie exercé sur les citoyens ne sont que des provocations pour justifier le report du dialogue.
Pour Max Loalngar, porte parole de Wakit Tama, l’origine du mal Tchadien est militaire, les conflits agriculteurs et éleveurs sont créés par les militaires. « Nous réaffirmons que l’argent des paisibles citoyens utilisé pour acheter les armes se retourne contre nous, la France instrumentalise les militaires pour nous tuer », dénonce Me Max Loalngar. Il demande aux autorités du pays de démilitariser l’administration tchadienne. «Les militaires doivent regagner leurs casernes », demande-t-il avant de déclarer que le conseil militaire de transition est inapte à assurer la sécurité des Tchadiens.
Nguelsou Balgamma