Edito

Il faut soutenir le Pcmt face aux ennemis de la paix

Il faut soutenir le Pcmt face aux ennemis de la paix 1

Mahamat Idriss Déby est combattu. Pas seulement par ceux qui restent opposés au conseil militaire de transition et appellent à une révision de la charte de transition, mais par une menace diffuse que représentent les sournois qui font partie de son système ou gravitent tout autour.

Le cas le plus récent est celui de Timan Erdimi, cousin de Mahamat Idriss Déby qui s’est dévoilé dans un enregistrement audio qu’il prépare la guerre en même temps qu’il prépare le pré dialogue de Doha. Dans l’audio où il s’entretien avec un ministre conseiller spécial du président centrafricain, Aboulkhassim Algoni Tidjani. On entend le chef rebelle tchadien faire part de sa volonté de convaincre le groupe paramilitaire russe Wagner, très actif en Centrafrique où il intervient aux côtés du gouvernement de ce pays, de l’aider « à chasser du Tchad le président du Comité militaire de transition à la tête du pouvoir ». Face à lui, le Pcmt saura à quoi s’en tenir et l’opinion retiendra que pour Timane Erdimi, qui s’est exclu de fait du pré dialogue de Doha, seul le pouvoir compte et qu’il compte y arriver par tous les moyens.

De tels individus, on en compte des dizaines ici à l’intérieur. Les tirs sur les manifestants par des individus en civil à bord de voitures privées, des faux profils destinés à diffuser des messages de haine et d’incitation à la haine sur les réseaux sont l’œuvres de politiciens qui ne rêvent que d’une chose, provoquer un embrasement pour tirer leurs marrons du feu.

Parce que depuis le début de la transition, beaucoup de saprophytes du système Midi ont été laissés sur les carreaux et cherchent par tous les moyens à raccrocher le wagon de la mangeoire. Connaissant le niveau de pourriture du pays, ils actionnent les leviers qu’ils ont toujours utilisés pour se mettre au centre du jeu. Agiter le chiffon de la guerre civile pour mieux se vendre comme pompier.

C’est face à ce genre d’individus qu’il faudra faire une union sacrée. Surtout que le Pcmt répète à l’envie que sa bonne foi ne souffre d’aucun doute. On peut ne pas le croire. Il est vrai qu’il hérite d’un système marqué par la malgouvernance, mais le Pcmt doit travailler à rassurer en faisant avancer les enquêtes sur les différentes tueries, punir les coupables pour apaiser les tensions. C’est aussi de cette façon qu’il gagnera la confiance de ceux qui espèrent pour le Tchad, la fin du règne des « seigneurs de guerre».

La Rédaction