Les membres du Réseau fédéraliste du Tchad (Rft) ont animé une conférence de presse conjointe ce samedi 12 février 2022 à la Maison des médias du Tchad pour lever l’équivoque sur le fédéralisme en tant que système d’organisation d’un Etat, le Tchad.
C’est sous le thème, « Le fédéralisme, une alternative » que les chefs de partis politiques, d’obédiences fédérales, ont animé cette conférence. L’objectif est de lever l’équivoque sur le fédéralisme qui, selon les membres du réseau, est assimilé au séparatisme mais aussi sensibiliser la population à « s’approprier cette philosophie de développement ».
Pour le président du Mouvement des patriotes tchadiens pour la République, Mbaïmon Guedmbaye Brice, la forte aspiration des populations tchadiennes pour un Etat fédéral nécessite d’être soutenue et accompagner. « C’est pourquoi, nous nous engageons à mutualiser nos efforts pour la sensibilisation en faveur d’une meilleure compréhension des idéaux et des valeurs du fédéralisme et les aspirations de ceux qui promeuvent son instauration au Tchad », précise-t-il.
Pour la présidente du Parti pour la démocratie et l’indépendance intégrale, Lydie Béassemda, il faut un debat sain sur la forme de l’Etat parce que, dit-elle, « les Tchadiens ont le droit de choisir l’Etat unitaire, ils ont le droit de choisir la forme fédérale de l’Etat. Il faut qu’on leur donne l’opportunité de faire un choix en comprenant, quels sont les enjeux des différentes formes de l’Etat ».
Selon Baniara Yoyana, personne ressource du réseau, le fédéralisme permet une certaine autonomie de gestion des états fédérés tout en laissant au pouvoir central ses prérogatives. « L’Etat s’occupera de la défense nationale, de la politique étrangère et de l’économie c’est-à-dire de la monnaie », propose-t-il.
Le Réseau fédéraliste du Tchad est composé des partis, l’Ard, le Pdi, le Mptr, le Cdf, le Pfjd, le Lingui, Un nouveau jour et l’Unc.
Nadjita Namlengar
