L’archevêque métropolitain de N’Djaména Monseigneur Edmond Djitangar Gotbé a célébré ce dimanche 30 janvier 2022 la messe d’action de grâce du Réseau des Anciens Jécistes d’Afrique au Tchad (Raja-T). L’occasion pour l’archevêque d’appeler les fidèles à être des témoins du Christ.
Venus de plusieurs provinces du Tchad, les anciens Jécistes d’Afrique au Tchad (Raja-T) se sont retrouvés cette année à la paroisse Saint François Xavier de Mailoa, située à une soixantaine de 70 kilomètres de N’Djamena, à la sortie sud pour une messe d’action de grâce, célébrée chaque année le dernier dimanche de janvier. L’occasion pour le président national du Réseau des Anciens Jécistes d’Afrique au Tchad Gomibé Marius d’appeler les chrétiens à être des exemples. « Nous devons multiplier les actes justes en toutes circonstances malgré les résistances toute sorte de notre environnement, sans quoi nous paralysons l’action de l’Esprit saint dans l’Eglise car nous formons tous un seul corps », précise-t-il. Les chrétiens catholiques, insiste-t-il, doivent arrêtons de réciter juste les paroles du Christ mais de passer à l’action dans l’humilité, en intelligence et de manière concertée avec les autres laïcs. « Notre seule et bonne manière de contribuer à l’évangélisation c’est de faire juste ce qui est juste sans injustice, c’ est ça la bonne manière d’évangéliser. Oui nous rajécistes sommes des anciens de la Jec militante (…) nous n’avons pas pour vocation de cautionner l’injustice ou de contribuer à commettre des actes nuisibles dans notre environnement. Nous avons plutôt pour vocation d’être le vrai visage de l’Eglise catholique de notre pays avec nos ambitions, nos projets en dignité et sans complaisances car nous sommes dans un pays laïc et nos voix doivent compter en tant que chrétien avec nos forces et nos faiblesses », ajoute-t-il.
L’archevêque métropolitain de N’Djaména appelle les fidèles catholiques en général et les rajécistes en particulier à être des témoins de l’évangile et de la gloire de Dieu. « Si la parole de Dieu que nous entendons ne provoque pas en nous une réaction, cela veut dire que nous sommes passés à côté. Laissons-nous transformer par chaque parole de Dieu, d’abord en l’accueillant comme parole de vie, ensuite nous posons la question individuellement la question, ‘’’que dois-je faire’’. Nous sommes avec le Christ et à la suite des apôtres, les premiers croyants envoyés pour témoigner des merveilles de Dieu », note Monseigneur Edmond Djitangar Gotbé. Il rappelle que l’autre l’une des missions est de soigner les cœurs blessés. « Soigner les cœurs blessés c’est être attentif aux personnes humiliées, victimes des injures, des violences et injustices et de lutter contre tout ce qui offense Dieu dans les relations entre les personnes. C’est la mission que nous avons reçu des soigner les cœurs blessés. Nous avons aussi avec le Christ la mission d’annoncer la délivrance aux captifs, et ceux et celles qui se sont rendus esclaves ou par des autres, des idéologies, de manières de penser, de voir. Ceux qui se sont emprisonnés par leur égoïsme ou par un simple repli sur soi. Notre mission, c’est d’ouvrir les yeux de ceux et celles qui par ignorance de leurs droits et devoirs de citoyens se retrouvent exclus de l’accès du bien commun minimum », a-t-il renchéri. Le chrétien doit conscientiser ses communautés et organisations. « Nous sommes envoyés pour que nos frères et sœurs prennent conscience des opportunités qui nous sont offertes pour construire notre vie, nos familles, nos communautés chrétiennes, notre église et notre pays. Chers frères et sœurs en Christ, c’est le temps de corriger nos erreurs et nous engager pour retrouver notre dignité d’église famille de Dieu, épanouie et solidairement responsable de son avenir », complète l’archevêque métropolitain de N’Djaména.
Stanyslas Asnan
