La directrice du bureau régional du Hcr pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre Millicent Mutuli, en mission d’évaluation de la situation des réfugiés Camerounais au Tchad a animée ce vendredi 28 janvier 2022 une conférence de presse relative à la situation des réfugiés.
Au cours de sa mission d’évaluation la directrice régionale du Hcr pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre a souligné avoir eu des entretiens avec les autorités tchadiennes, la population hôte, les partenaires.
Elle s’est entretenue surtout avec les réfugiés Camerounais sur leur besoins d’assistance additionnelle pour ce qui est des vivres, des activités génératrices de revenus et de l’éducation de leurs enfants. « Nous avons pu enregistrer à peu près 40000 réfugiés dans le système. Il y’a encore plus de 10 000 non enregistrés. 30% de la population sont des enfants en âge scolaire et 4% en âge secondaire. En concertation avec le ministère de l’éducation et ses partenaires, nous avons proposé 2 mesures pour pouvoir intégrer ces enfants à l’école. la première est d’améliorer les conditions d’étude dans les écoles existantes déjà dans les villages et d’augmenter le nombre d’enseignants. La 2 eme mesure qui est de construire des écoles dépendra des ressources que nous aurons », explique -t -elle
Concernant la situation sanitaire dans les camps et sites de réfugiés, la directrice régionale informe que des mesures ont été prises pour promouvoir la santé publique. « Nous avons constaté qu’il y avait des dispositifs de lavage de mains installés un peu partout dans les camps, des vaccins anticovid sont disponibles ainsi que des campagnes de sensibilisations par rapport à la pandémie », se réjouit elle.
Saluant l’hospitalité remarquable observée chez la communauté hôte envers les réfugiés, qui constate-t-elle, n’a pas hésité à partager le peu qu’elle avait avec eux, Millicent Mutuli a ajouté qu’il reste un besoin pressant de ressources qui se pose pour pouvoir mettre en place les stratégies discutées avec le gouvernement.
« Nous attendons du gouvernement des directives sur ce que nous allons faire pour les réfugiés, pour leur intégrations. Et pour cela nous avons besoin des ressources car sans ressources nous n’allons pas pouvoir répondre aux besoins de ceux-ci. Nous avons demandé pour les 6 mois à venir 38 000 000 de dollars pour 60 000 réfugiés et la population hôte », conclu-t-elle
Kedai Edith