Kebzabo dénonce l’inertie du gouvernement dans la gestion du coton
Dans un communiqué de presse signé le 17 février 2017 par le chef de l’opposition politique, Saleh Kebzabo déclare que les paysans tchadiens n’ont jamais connu une détresse grande et inhumaine depuis près d’un siècle.
Environ 4 000 000 personnes qui vivent directement du coton, attendent l’enlèvement de leur production par la société cotonnière. Pour le chef de file de l’opposition, l’ampleur des dégâts est énorme parce que « l’ordonnance du gouvernement portant aval du prêt bancaire pour l’achat du coton et le financement de la productivité, n’a eu aucun effet auprès des banques tchadiennes et à l’extérieur. L’Etat étant insolvable, il ne peut rien avaliser. La mauvaise gestion de la Cotontchad, dénoncée en son temps, a eu comme conséquence une dette de 9 milliards de francs due aux paysans, sans compter les détournements colossaux au sein de la société », tonne-t-il. C’est pendant cette période de crise sans précédent que traverse le Tchad que le gouvernement a choisi de promouvoir une nouvelle société cotonnière dont les principaux partenaires sont les Soudanais, a-t-il évoqué.
D’après Saleh Kebzabo, il sera octroyé à cette entreprise 500 000 ha de terres tchadiennes sans aucune procédure préalable sur le plan financier, humain, géographique, physique, juridique et environnemental. Par conséquent, les régions de Salamat et de Guéra ont été choisies à la hâte et viennent ensuite le Mayo-Kebbi et le Chari-Baguirmi. « Le gouvernement s’est lancé dans cette nouvelle aventure sans consulter les populations et apparemment, sans tirer les leçons des échecs accumulés par la CotonTchad. Le bon sens commandait en effet de mettre sur le tapis la problématique de la culture du coton au Tchad avant toute autre initiative » martèle-t-il.
Le chef de l’opposition tchadienne lance un appel pressant à la société civile et aux élites concernées de venir d’urgence au secours des cotonculteurs victimes de l’inertie du gouvernement dont les conséquences sociales ajoutées aux autres, seront dramatiques.
Mbairam Koularambaye