Revue de presse de la semaine du 31 au 07 février 2017
« Fifty-fifty entre l’Afrique de l’Ouest et du centre », titre à sa Une L’Observateur. « Le Tchad a misé sur la personne de Moussa Faki Mahamat et ne s’est pas trompé en se fondant sur sa longue expérience des questions africaines.
Mais Déby avait aussi un atout de taille pour imposer son candidat. Il est difficile qu’on lui refuse ce poste surtout que des éléments tchadiens sont en première ligne au Mali » écrit l’hebdomadaire. « Et Faki triompha », ajoute le Le Sahel. « Le candidat tchadien a misé sur quelques atouts qui lui ont finalement permis de s’imposer à la tête de l’exécutif de l’organisation panafricaine » explique notre confrère. « Moussa Faki remplace Mme Zuma et Déby passe la main à Alpha Condé », complète le Quotidien Le Progrès N°3055. « Le chef de la diplomatie tchadienne Moussa Faki Mahamat est élu président de la commission de l’Union africaine au cours du 28ème sommet de l’UA le 30 janvier dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie. Il remplace à ce poste la sud-africaine Nkosazana Dlamini Zuma » indique le quotidien. « Le temps de Moussa Faki Mahamat », lance Eclairages. « Bravo Mr le Président !», exulte Le Pays. « C’est au bout de sept tours que le Ministre des affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat a été élu ce 30 janvier 2017, Président de la Commission de l’Union Africaine. Une élection qui fait la fierté du Tchad et annonce un remaniement, le gouvernement ayant perdu en tout trois de ses membres. La nouvelle composition et les nominations à la tête des institutions laisseront entrevoir, ce qui nous attend d’ici la fin de l’année » prévient l’hedbo.
« Remaniement en cours », annonce Le Visionnaire. « Avec la suspension du ministre des Mines, Gomdigué Baïdi Lomey, le limogeage du ministre des Finances Mbogo Ngabo Séli et le départ de Moussa Faki Mahamat pour la présidence de la Commission de l’UA, un remaniement de l’équipe de Pahimi II s’impose. Si à l’intérieur certains ministres estiment changer de portefeuille ou les conserver, dehors c’est de l’agitation générale. Qui entrera et qui sortira ? » S’interroge l’hebdomadaire. « Bientôt un remaniement », insiste Le Pays. « Trois postes de ministres se sont libérés depuis la fin de l’année 2016. Un remaniement devient impératif avec des risques de départs pour certains membres du gouvernement. Et au final un grand chambardement dans la haute administration » explique-t-il. « Les indésirables », confie Eclairages. « Idriss Déby Itno ne dorlote plus les ministres de la République. Depuis un certain temps, lorsqu’un ministre commet une bévue, des instructions sont données pour son limogeage. Gomdigué Baïdi Lomey et Mbogo Ngabo Séli viennent de faire les frais de cette nouvelle vision du chef de l’Etat » prévient le 3ème Oeil. « Déby marche sur des épines », attaque Le Citoyen. « Au regard des avancées, mais aussi des échecs de gouvernance au Tchad, nombre de Tchadiens concluent que le summum de la crise économique endurée aujourd’hui est lié aux 5 braises fortement logées dans la chaussure du président de la République que sont une forte préférence communautaire pour son clan, la satisfaction sans faille des baministes ou camarades de lutte, l’empressement à satisfaire les orphelins et les veuves des combattants de la liberté tombés sur le champ d’honneur, le clin d’œil régulier fait aux militants 24 heures, généralement très prébendiers, et les doux yeux faits régulièrement aux marabouts, charlatans et autres lèches bottes professionnels qui peuplent le palais de Djambalngato » analyse Le Citoyen. « Le Tchad, un Etat en immersion », s’alarme N’Djamena Bi-Hebdo. « En multipliant les actes qui signent la restauration de la dictature comme la suppression des libertés de manifestation, de réunion et de grève, Idriss Déby ne cache plus sa volonté de reprendre d’une main ce qu’il a fait semblant de donner au peuple un certain 1er décembre 1990 » analyse l’hebdomadaire. « Hinda Déby, mordue par un canard», ironise Eclairages en référence à un article de l’hebdomadaire français le Canard Enchaîné sur la naturisalisation : ‘’Le touchant cadeau de Hollande à un président africain’’ écrit le satirique français. « Hinda, la française », répète pour sa part N’Djamena Bi-Hebdo. « La ‘’Première dame’’ du Tchad vient d’obtenir, grâce à une intervention de l’Elysée, la nationalité française. Au cas où… « Tenez ! Madame pour vous et vos gosses. La France ne refuse rien à ses amis », montre la caricature.
« Quand la crise financière favorise les députés… », réagit Le Visionnaire. « Plus clair comme l’eau de roche, les députés de la 3ème législature qui continuent à siéger illégalement depuis 2 ans à l’hémicycle ont encore de beaux jours devant eux. Des sources sûres, le raïs aurait annoncé l’ors d’une réunion privée le 21 janvier dernier avec les parlementaires de la majorité que les législatives ne pourront pas se tenir avant 2019. « La prorogation de la discorde », résume Le Pays. « Lors d’une rencontre du Président de la République, Idriss Déby Itno avec les députés de la majorité le 22 janvier dernier, la question de la prorogation du mandat des députés a été évoquée. Mais le sujet fait déjà de vagues tant au niveau des politiques que de la société civile» annonce le journal.
« 30 jours pour éviter le pire », rappelle Le Sahel. « Les élèves et étudiants qui étaient pris au piège suite à la discorde entre le gouvernement et les centrales syndicales renouent avec les cours depuis trois semaines ». « L’impératif du dialogue », exhorte l’éditorialiste de Le Pays. « Le 12 février, est la date à laquelle la grève risque de reprendre dans les services publics si les revendications de la plateforme syndicale revendicative composée de l’Ust, la Cist et le Synecs ne sont satisfaites. Pourtant, la plateforme avait déjà prévenu que la suspension de la grève pour un mois devrait permettre au gouvernement de trouver des réponses adéquates aux revendications » écrit-il. « Paiement des arriérés des bourses de 2016 : l’UNET prolonge son préavis de grève d’une semaine », annonce Le Progrès N°3055 qui explique que malgré l’expiration du délai de leur préavis de grève, écoulé du jeudi 28 janvier au 1er février 2017, les étudiants de l’Université de N’Djamena n’ont pas arrêté les cours. « La plupart des sections de l’Université de N’Djamena sont en session. Donc, nous allons laisser ce temps à nos collègues de finir la session. Entretemps, le gouvernement doit chercher à régler ce problème d’arriérés des bourses d’ici le 8 février 2017. Il s’agit d’un préavis irréfragable et irrévocable », avertit le vice-président de l’Unet nationale Mortordé Bonheur. « La question de la suppression de la bourse n’est plus négociable. Il n’y aura donc plus de bourse à partir de cette année », prévient à son tour le ministre de l’Enseignement supérieur Mackaye Hassane Taïsso.
Djimnayel Ngarlenan