Politique

Face : un nouveau regroupement des partis politiques d’opposition

Face : un nouveau regroupement des partis politiques d’opposition 1

Un nouveau regroupement de cinq partis politiques de l’opposition dénommé forces alternatives pour le changement et l’égalité ( Face) est lancé ce mardi 8 décembre 2021 à la Maison des médias du Tchad. Le président de  l’Union des démocrates pour le développement et le progrès (Usp) Max Kemkoye en est le coordinateur porte-parole.

Les partis membres des Forces alternatives pour le changement et l’égalité (Face) entendent promouvoir et donner un souffle nouveau à la culture et à la pratique démocratique, structurer et former l’opinion nationale à l’engagement et à la participation politique et à l’éveil au libre exercice des libertés publiques et politiques. « Si nous avons regroupé nos forces et nos génies pour les mettre au service de la lutte pour la démocratie et le changement, nous y sommes suffisamment préparé afin de faire face à tous ces défis auxquels notre pays est confronté. Défis auxquels, toutes les forces vives ont intérêt à se mettre pour les relever car, il y va de l’avenir de notre pays », précise Dr Madani Mahamat Oumar, coordinateur porte-parole adjoint de Face. Selon lui, l’un de ses défis immédiats es celui d’un vrai dialogue réunissant toutes les forces vives de l’intérieur et de l’extérieur.

Le coordinateur porte-parole des Forces alternatives pour le changement et l’égalité Max Kemkoye estime que depuis l’avènement du Conseil national de transition, l’unité nationale est menacée par des velléités accentuées et de plus en plus affichées de rupture. « Aux côtés de ces forces politiques structurées qui s’additionnent et s’affirment, vient se poser aujourd’hui Face afin de s’opposer à toute force rétrograde et éculée qui tire le pays par terre et refuse obstinément le changement pour le bien des Tchadiens », ajoute-t-il.

Pour ce, les forces alternatives pour le changement et l’égalité veut intégrer une large coalition, composée d’hommes intègres et cohérents qui s’appuient sur des forces politiques sérieuses, pragmatiques et méthodiques. « Sauf, un tel front commun pourra arrêter ce schéma en menant le combat qu’il faut, autant pour l’unité de la nation aujourd’hui dangereusement menacée, que pour la vraie restauration de la démocratie atteinte dans ce qu’elle a d’ultime et aussi bien pour la reconstruction de l’Etat grâce à laquelle tout est possible », complète-t-il.

Le coordinateur porte-parole estime que ni le conseil militaire transition, ni même le conseil national de transition n’ont la légitimité pour amnistier qui que ce soit. « Au regard de la circonstance, de l’absence de légitimité de l’initiateur et des faits institutionnels subséquents, l’échelle de juridicité de ces deux projets de loi qui ont de caractère général que de nom, n’est aucunement acquise. Quant au Cnt à qui revient l’initiative de l’adoption de telles lois d’envergure celui-ci n’a ni qualité, ni prérogative puisque ne tirant sa légitimité ni d’une élection ni d’un consensus national requis en la matière », déplore-t-il.

Il rappelle par ailleurs que tout acte amenant de cet organe est sujet à la remise en cause. « Au regard de ce pré-dialogue avec les politico-militaires, celui-ci concerne réellement un problème de politique nationale, il ne doit pas être un dialogue bipartisan, gouvernement et politico-militaires dont l’éventuel accord sera imposé au reste des acteurs puis aux Tchadiens », note le coordinateur porte-parole des Face qui assure que ce dialogue à minima doit s’ouvrir aux autres acteurs sociaux et politiques intérieurs.

Les forces alternatives pour le changement et l’égalité est dirigé par sept personnalités pour un mandat se six mois. Dirigées par une équipe de sept personnalités,  dont le président de l’Union des Démocrates pour le développement et le progrès Max Kemkoye.

Stanyslas Asnan