Saleh Kebzabo prédit le pire
Le président de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (Undr) et chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo a animé une conférence de presse ce vendredi 27 janvier 2017 à son domicile à Moursal dans le 6ème arrondissement de N’Djamena.
Plusieurs sujets d’actualités d’ordre politique, économique et social ont fait l’objet d’échange entre Kebzabo (à ses côtés quelques leaders des partis politiques de l’opposition) et les hommes des médias. Parlant de la politique, le président de l’Undr déclare que le président de République, Idriss Déby Itno et son gouvernement ont conduit le Tchad au bord de l’abîme dont ils sont incapables de trouver la solution. « Ce président illégitime use de tous les moyens pour se maintenir au pouvoir », déclare Saleh Kebzabo.
Pour lui, le projet de fédérer le pays, les affrontements intercommunautaires récurrents, les harcèlements et intimidations infligés au Maire de Moundou, aux journalistes et autres citoyens de la capitale économique du Tchad, etc.., font partie du plan de Déby qui consiste à désunir les Tchadiens pour les distraire afin de s’éterniser au pouvoir.
S’agissant de l’économie du Tchad, le chef de file de l’opposition qualifie cette situation de dégradée. « Le bradage des ressources du pays se poursuit, c’est la gestion personnelle de Déby qui a conduit à ces résultats lamentables », explique Kebzabo en prenant l’exemple sur la Société CotonTchad qui s’enfonce vers une faillite.
Sur le plan social, le non versement des salaires des fonctionnaires à termes échus ayant conduit à une cessation d’activités dans l’administration publique pendant près de 4 mois risque de se reproduire encore. « …dans ce contexte, la situation financière ne va pas s’améliorer, Idriss Déby ne trouvera pas d’argent. Pendant que les autres partenaires payaient les fonctionnaires tchadiens, il y a eu d’entrée de l’argent frais, qu’est-ce qu’on a fait de cet argent ?», s’interroge Kebzabo.
Il conclut que l’attitude du président Déby et ses complices dans la gestion du pays conduira à sa dislocation. Et pour ne pas en arriver là, les Tchadiens doivent réagir contre ce régime qui a bafoué toutes les libertés mêmes les plus fondamentales.
Guidjindandi Djono