Au cours du Conseil extraordinaire des ministres, le gouvernement de transition a adopté deux projets de loi présentés, selon le porte-parole Abderaman Koulamallah par le garde des sceaux, ministre de la justice, chargé des droits humains, Mahamat Ahmat Alhabo.
« Le premier projet, porte amnistie générale pour des faits d’atteinte à l’intégrité de l’État et de délits d’opinion. Cette amnistie devrait bénéficier à 39 de nos compatriotes. Le second projet porte amnistie générale pour des faits d’acte de terrorisme, de complicité, de recrutement et d’enrôlement des mineurs de moins de 18 ans dans les forces armées. Ce projet vise à absoudre 257 membres des groupes armés des condamnations prononcées par la Cour criminelle de N’Djamena, ayant siégé à Korotoro en date du 22 août 2019 », précise Abderaman Koulamallah.
Ces deux projets de loi, rappelle le porte-parole du gouvernement, sont la traduction de l’engagement du président du conseil militaire à assurer la réconciliation et la cohésion sociale des fils et filles du Tchad, gages de tout développement harmonieux.
« En raison des circonstances particulières que vit notre pays, le président du conseil militaire de transition avait fait part de son irrésistible volonté de bâtir un Tchad de paix, de stabilité et de sécurité en associant tous les Tchadiens. En application de cet engagement et afin de parachever les conditions d’une réconciliation sincère et intégrale, il est apparu indispensable de faire table rase des vestiges hérités des périodes sombres de notre pays en accordant une amnistie générale à ceux qui, pour une raison ou une autre, avaient choisi la voie de l’exil et/ou de la violence pour exprimer leurs divergences politiques », informe Abderaman Koulamallah.