La délégation Tchadienne ayant participé au Festival Mila ( Meeting International du Livre et des Arts Associés) a animée une conférence de presse ce 06 novembre dans le local de la radio Fm liberté.
Rendant compte de leur participation à la 4ème édition du Festival Mila qui a eu lieu à Abidjan en côte d’ivoire du 27 au 29 octobre dernier et de plaider auprès des autorités pour la valorisation de la littérature tchadienne , que cette rencontre est organisée.
Le festival Mila, cadre de rencontre et de réflexion autour du Livre et les Arts a regroupé essentiellement les auteurs du livre, mais également les écrivains. Quatre personnes ont représenté le Tchad, pays invité d’honneur, à ce festival. Cette édition a permis à la délégation de présenter la littérature tchadienne avec son corpus ,ses genres, ses auteurs etc.
La littérature tchadienne pour beaucoup, reste encore précaire, sinon inexistante. Selon Sosthene Mbernodji » En Afrique de l’Ouest, beaucoup ne savent pas qu’il existe les écrivains au Tchad. Notre participation a permis de faire comprendre qu’il existe bel et bien une littérature tchadienne, à l’effet de redorer l’image que les gens ont du Tchad ».
A ce festival, le prix Mila du promoteur littéraire africain a été décerné à Sosthène Mbernodji. Le prix Mila du promoteur du livre africain consacre un homme ou une femme dont les initiatives contribuent au rayonnement du livre africain, explique t- il. Le prix qu’il a d’ailleurs dédié au peuple tchadien ,assoiffé de paix, fait remarquer le lauréat.
La délégation ayant participé au festival Mila, fait constater cependant que la culture au Tchad n’est pas une priorité. » jai frappé à pas mal de porte, mais c’était grande, ma déception. On s’est efforcé de nous même à faire ce voyage parce que l’ enjeu , c’est que le Tchad était le pays invité d’honneur, donc on ne devrait pas manquer à ce festival », déplore le professeur de littérature à l’université d’Abeché, Dr Attie Djouid Djar -Alnabi.
Même constat pour Sosthène Mbernodji » nous avons écris au ministère de la culture, de l’éducation, au ministère du tourisme, aussi à l’Office national de la promotion des arts et tourisme, mais rien à été fait pour nous accompagner ». De poursuivre qu’il s’inscrit en faux contre la déclaration de la ministre de la culture Achta Djibrine Sy, lors du lancement du mois du livre le 02 novembre dernier. » …le président de la république, chef de l’état, fait de la culture une priorité pour la recherche et la promotion de la cohésion et l’unité nationale favorable au développement économique et socio politique de notre pays » Pour lui, si ces propos sont vrais, « nous attendons que la ministre nous rembourse nos billets d’avion payés par nous même ».
Par la même occasion, la délégation appelle les autorités a changé de paradigme et à donner plus d’importance à la culture.
Ndjondang Madeleine