Les responsables de la coordination des actions citoyennes Wakit Tamma ont échangé ce vendredi avec les journalistes au lendemain de leur participation à la Conférence de Genève en Suisse du 27 au 28 octobre dernier et à la veille de leur grand meeting prévu pour ce samedi.
Les débats lors de cette conférence ont tourné autour du meeting de ce samedi 6 novembre 2021 et de la conférence de Genève qui a réuni autour de Utopie Nord-Sud et le Mouvement Populaire des Familles, deux organisations de droit suisse le le groupe de concertation de la diaspora tchadienne, des partis politiques, des politico-militaires et des personnes ressources.
Le porte-parole de la coordination des actions citoyennes Wakit Tamma Me Max Loalngar salue l’intervention par visioconférence du Président du Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact ) Mahamat Mahdi. La Suisse, rappelle-t-il, est représentée officiellement par un sénateur, qui « en a pris pour son grade, coupable comme tous les pays occidentaux d’avoir abandonné le Tchad à la merci de la France, passée maitresse dans l’art de faire et de défaire les régimes politiques africains au mépris des valeurs démocratiques universellement partagées ».
Selon lui, le silence des occidentaux face au soutien de la France aux dictatures tchadiennes et particulièrement au coup d’Etat du Cmt et la tendance monarchique actuelle, a été déploré et dénoncé. « Au-delà de l’évaluation de la transition du Cmt, de la justification de l’impérieuse nécessité de la révision de la charte actuelle, du diagnostic de la situation générale du Tchad et des politiques y afférents, le mérite des assises de Genève aura été de présenter à la face du monde, le Tchad dans son visage hideux d’oppression et de dénégation des valeurs universelles de la démocratie, ainsi que des ingérences extérieures », précise-t-il.
Une conférence qui a permis d’adopter une charte de transition, du faire valoir et d’une déclaration de principes. « Les participants se sont accordés sur un schéma cohérent de transition avec des institutions aux cadrages pertinents, jouissant d’une légitimité conférée par la Conférence Nationale Souveraine et Inclusive, en lieu et place d’un dialogue débridé et dispendieux, qualifié abusivement de national et inclusif », précise Me Max Loalngar. A travers la déclaration de Genève, informe le porte-parole de la coordination des actions citoyennes, les participants ont marqué leur attachement aux valeurs de paix, de la dignité de la personne humaine, de la fraternité, de solidarité. « Si les politico-militaires ayant été rencontrés par ces missions officielles ont posé des conditions à leur participation au dialogue dit national et inclusif, la plupart de ces groupes ont adhéré entièrement et sans réserve aux démarches issues des assisses de Genève.Il reste par conséquent, l’adhésion du Cmt pour que: la paix véritable, sans partis pris ni considérations claniques, embrasse définitivement le Tchad », révèle Me Max Loalngar.
Il assure que la coordination des actions citoyennes et la concertation citoyenne de la diaspora entendent travailler de concert. « A défaut d’une adhésion à cette démarche tout autant généreuse, ouverte, transparente que clairvoyante, les forces vives poursuivront leurs manifestations et des actions de désobéissance civile de grande envergure pour l’avènement d’un Tchad de valeurs utiles à tous », complète-t-il.
Perplexes quant au grand meeting du 6 novembre
A la question des journalistes sur le grand meeting de ce samedi, les responsables de la coordination des actions citoyennes Wakit Tamma sont restés perplexes face au silence des autorités. « Ils sont tous informés mais personne ne veut prendre ses responsabilités parce qu’ils estiment que Wakit Tamma, c’est un gros morceau », informe Dr Sitack Yombatina Béni, l’un des porte-paroles de Wakit Tamma qui parle de l’incompétence. « Je n’ai pas un autre mot et j’en connais pas un autre. Nous n’avons pas de réponse donc nous allons attendre », informe Dr Sitack Yombatina Béni.