L’artiste Rémadji Moussa Aimé a annoncé le lancement de son premier album intitulé « Le monde de mes rêves », le rêve de la société dans laquelle il souhaite vivre. Le concert pour le lancement de cet album est prévu le 6 novembre prochain au Restaurant-Bar Pili-Pili.
C’est un album que le jeune artiste tchadien Rémadji Moussa Aimé concoctait depuis plusieurs années qui vient d’être officiellement lancé. « C’est un album sur lequel je travaille depuis 2015. J’enregistre et je laisse tomber. Je change de studio, j’enregistre mais je n’étais pas convaincu et je laisse ensuite tomber. Encore et encore. Je cherche la perfection même si aucune œuvre humaine n’est parfaite », précise l’artiste.
« Le monde de mes rêves » comme il l’a intitulé est un album de 14 titres qui joint de l’Afrobeat aux styles traditionnels en passant par le jazz. « Le monde de mes rêves » de l’artiste renvoi d’après lui « à un retour aux sources ». « Le seul genre que j’aborde fièrement, c’est le style traditionnel tchadien. Lors de mes voyages, quand je travaille avec d’autres musiciens, ces derniers jouent facilement les styles connus mais quand je les envois dans mon monde, dans les trucs traditionnels propres à nous, ils ont des difficultés à jouer. C’est là où ça me rendait plutôt fier à dire que nous aussi, nous avons des choses à donner », témoigne l’artiste.
Au-delà de l’authenticité de la musique tchadienne, le titre de cet opus représente pour l’artiste tout un parcours. « C’est un monde imaginaire que je me dis possible. Un monde dans lequel on aura pas besoin de visa », informe l’artiste qui se rappelle des mésaventures qu’il a eu lorsqu’il voulait se rendre en France pour enregistrer cet album. « Nous avons les frères mêmes qui nous mettent des bâtons dans les roues », déplore l’artiste. Un voyage qu’il n’effectuera finalement pas et qui va le contraindre à enregistrer ce nouveau-né au studio Iviano de l’un des talentueux intérieurs et arrangeurs tchadiens Mbaïnaïssem Yves (Dj Iviano). « Comme il n’y avait pas de possibilité pour moi pour que je puisse effectuer ce voyage, nous avons enregistré cet album ici à N’Djaména et l’avons envoyé en France pour y être finalisé », ajoute-t-il. Dans ce monde rêvé, Moussa Aimé souhaite que « le mariage entre musulman et chrétien ne soit pas un problème. Un monde où la fille n’aura pas besoin de faire le trottoir pour avoir de quoi manger. Un monde où l’orphelin va se sentir aimé par tout monde ».
Le grand concert pour le lancement de cet album est prévu pour le 6 novembre prochain au Restaurant-Bar Pili-Pili de N’Djaména. Après ce lancement, il entend faire le tour des quartiers voire des villes pour promouvoir l’album. « Au nom du partenariat qui nous lie avec Acamod et l’Institut Français au Tchad (Ift), nous ferons une tournée avec tout mon orchestre entre mars et avril 2022 en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale. Nous sommes à la recherche d’autres partenaires pour cette fois l’ l’Europe entre mars et avril », annonce-t-il.
Stanyslas Asnan