Le premier ministre de transition Pahimi Padacké Albert a présidé ce lundi la signature d’un pacte social triennal entre le gouvernement, représenté par les ministères de la fonction publique et de la solidarité et des finances et du budget et les organisations syndicales.
Après plusieurs mois de négociations, le gouvernement et les organisations syndicales sont parvenus à un accord pour mettre fin à la grogne sociale dans le service public. Le secrétaire général de la Confédération indépendante des syndicats du Tchad Mahamat Nasradine Moussa se réjoui de la signature de ce pacte social. « Nous avons travaillé pendant longtemps avec le gouvernement. Nous avons eu certes des difficultés mais nous sommes arrivés aujourd’hui à un accord. Nous avons beaucoup obtenu pour les travailleurs. Nous ne pouvons dire que les syndicats ont gagné mais c’est le Tchad tout entier qui a gagné. Ce pacte doit être une garantie pour les travailleurs », précise le porte-parole adjoint de la plateforme syndicale revendicative, Mahamat Nasradine Moussa. Il prévient cependant « signer un pacte social ne veut pas dire que nos mains sont liées. Il y a l’engagement du gouvernement et le nôtre aussi. Si demain le gouvernement ne respecte pas ce pacte social, ce dernier sera caduc ».
Le Premier Ministre de transition a promis aux représentants des centrales syndicales de ne pas les trahir. « Il y a un temps pour tout. Il y a eu un temps où notre pays a été amené à prendre des mesures difficiles que nous imposait l’état de nos finances publiques et la conjoncture économique internationale et locale. Progressivement et avec le sacrifice de tous, nous sommes arrivés à remonter la pente, à asseoir la performance de nos régies et à maitriser nos dépenses. Des efforts restent certes à faire pour parfaire nos résultats communs. Ensemble, j’ai confiance que nous y parviendrons », a lancé le chef du gouvernement de transition.
Pour lui, le 4 octobre 2021 est un grand jour pour le pays. « La signature de ce pacte est la preuve que les Tchadiens, quand ils le veulent sont capables de grand-chose et de grandes œuvres pour leur pays. Vous venez une fois d’en montrer la preuve cet après-midi », s’est-il réjoui avant et de renchérir : « je voudrais remercier les partenaires sociaux pour leur sens élevé de patriotisme et de responsabilité. Soyez-en fiers, nous ne vous décevrons pas. Ce pacte social qui respecte nos engagements internationaux nous engage, il engage mon engagement et que le chef de l’État en est le garant ultime. Au travail pour notre pays »
Le gouvernement s’est engagé à épurer les arriérés de transport des années 2016 à 2020 sur la période de septembre 2021 à juillet 2022. Il a aussi promis de revoir à la hausse le montant de subventions accordées aux organisations syndicales et de les payer régulièrement.
En retour, les centrales syndicales s’engagent à privilégier les concertations permanentes et les échanges d’informations avec le gouvernement afin de réduire au maximum le risque de grèves et de paralysie du service public.
Stanyslas Asnan