Contrairement aux autres cultures, le riz est une plante qui a besoin de beaucoup d‘eau que de chaleur pour un bon rendement. Cependant, à cause de la mauvaise pluviométrie de cette année, les cultivateurs de riz qui manquent de moyens pour irriguer leurs plantes s’inquiètent .
Pour rendre utile les parcelles inoccupées, les habitants des quartiers périphériques de la capitale font chaque année des champs de riz. Dans les quartiers comme Toukra, Ngonba, Diguel, et Gassi, les populations exploitent comme d’habitude, les superficies inondables pour cultiver le riz. Mais, du fait de la rareté des pluies, les champs de riz souffrent dans les marécages sous le regard impuissant des cultivateurs.
Pour Djonba Severin, c’est une situation très compliquée. « La saison pluvieuse de cette année non seulement a commencée avec retard et il n’a pas beaucoup plu. J’ai semé dans un grand champ espérant que les pluies de l’année dernières vont se répéter, malheureusement ça n’a pas été le cas », explique-t-il
La culture du riz n’est pas facile, elle nécessite beaucoup d’efforts de la semence jusqu’à la production. « J’ai acheté les pépinières, payé les ouvriers pour les repiquer, sans compter l’engrais et autre pour obtenir une bonne récolte, mais là je ne sais plus quoi faire. Je suis dépassé », se lamente Casimir un autre cultivateur. Pendant que certains s’inquiètent du manque des pluies, d’autres par contre ont trouvé le moyen de palier au problème en irriguant leur plante c’est le cas de Dounia «dès que j’ai senti les pluies partir, j’ai commencé à irriguer mes champs. A l’aide de la pompe je tire l’eau de mon forage », explique Dounia. « Mais ça me coute en carburant »ajoute t il.
Ce sont les moyens qui ne sont pas à la portée de tous les N’Djamenois. Pour l’heure, beaucoup craignent la famine dans les jours à venir. Il faut noter qu’à cause de la bonne pluviométrie de la saison dernière, la plupart des cultivateurs de riz de N’Djamena a doublé leurs parcelles dans l’espoir de faire une bonne récolte. Mais le climat et le calendrier pluviométrique a joué un sale tour.
Ndjondang Madeleine