Élève en classe de terminale, Zénaba Yacoub âgée à peine de 17 ans est dotée « Fatiya » contre son gré le dimanche 29 août dernier à Amriguébé, dans le 5ème arrondissement, en plein centre de N’Djamena.
Elle n’aura jamais vu l’homme avec qui elle partagera désormais sa vie mais elle sait par contre que son « mari », un certain Mahamat Nour Ahmat Oumar est marié déjà à trois autres femmes et vit aux Etats-Unis d’Amérique.
Tout est réglé entre son père, Yacoub Mahamat et sa belle-famille qui se trouve à N’Djamena.
Orpheline de mère, la jeune fille qui est élevée par sa grand-mère maternelle estime que ce mariage ne l’honore pas. « Je ne veux pas de ce mariage que mon père m’impose avec un monsieur que je ne connais pas », déplore elle-même.
Selon la révélation de la grand-mère de la jeune fille, le mariage est organisé sous surveillance des forces de l’ordre à la demande du père de la jeune fille. « Nous ne voulons pas de ce mariage qui est fait sans le consentement de la fille ni de nous ses parents qui l’avons élevée », s’indigne-t-elle.
« Si son père veut la donner en mariage à ce monsieur que nous ne connaissons pas et ne l’avons jamais vu un jour, il n’a qu’à me tuer avant d’amener ma petite fille », dénonce Fatimé Zara qui annonce que le père de la jeune fille a arraché toutes ses pièces d’identité.
Lobey Bab Sidick
