Le ministère de l’économie, de la planification du développement et de la coopération internationale Issa Doubragne et le coordonnateur humanitaire, représentant du système des Nations-Unies, Yafflo Ouattara ont lancé la célébration de la journée mondiale de l’aide humanitaire ce jeudi 19 aout 2021 à la bibliothèque nationale de N’Djamena.
Placée sous le thème de ‘‘changement climatique’’, cette journée vise à honorer l’engagement des travailleurs humanitaires. Pour le coordonnateur résident du système des Nations-Unies au Tchad Yafflo Ouattara, c’est une occasion de rendre hommage aux travailleurs et travailleuses humanitaires, qui se dévouent sans relâche chaque jour pour aider à construire un monde meilleur, bravant les dangers et les difficultés pour venir en aide aux personnes qui en ont besoin, parfois au péril de leur vie. « Chers collègues dans l’action humanitaire, que vous soyez d’une structure étatique ou de la société civile, d’une collectivité locale, d’une Ong nationale ou internationale, d’une agence des Nations-Unies où que vous soyez simplement un citoyen anonyme, je vous rends un hommage en cette journée qui nous est dédiée », déclare-t-il.
Selon Yafflo Ouattara, l’urgence climatique est une crise humanitaire. « Le temps presse déjà pour de millions de personnes vulnérables au Tchad et ailleurs celles qui ont le moins contribué à générer l’urgence climatique mondiale mais qui sont souvent les plus durement impactées », précise-t-il. Pour lui, les catastrophes telles que les inondations, sècheresse ou vagues de chaleurs ont doublé ces 20 dernières années touchant surtout les pays les plus pauvres.
Aujourd’hui le Tchad compte environ 5,5 millions de personnes dans le besoin d’assistance humanitaire, dont environ 5,1 millions en situation d’insécurité alimentaire. Cette journée est consacrée aux effets néfastes du changement climatique dans l’optique de mettre en évidence, les conséquences climatiques immédiates qui affectent directement ou indirectement les personnes les plus vulnérables dans le monde entier.
Pour le ministre de l’économie Issa Doubragne, les effets induits du changement climatique sont de plus en plus imprévisibles rendant toute la planification aléatoire. « Nous constatons d’une part avec la pluviométrie abondante qui entraine la destruction des habitations, de cultures et moyens de subsistance et d’autre part des déficits pluviométriques qui affecte la zone sahélo sahélienne et occasionne la destruction des ressources naturelles, baisse de production agro-sylvo-pastorale », affirme-t-il.
Pour lui, les humanitaires plus que jamais devrait changer de paradigme et s’inscrire résolument dans une actions humanitaires innovantes en mettant de côté des considérations dogmatiques vieilles de 50 ans pour adopter et adapter leurs réponses à l’évolution des temps, des priorités et réalités culturelles nationales.
Remadji A. et Neloum Rebecca, stagiaires
