Dans sa logique de contester le régime militaire de transition, la plateforme des organisations de la société civile et des partis politique, Wakit Tamma a marché pour la deuxième fois ce samedi 7 aout 2021 pour demander, entre autres, la révision de la charte de transition.
La marche pour « blâmer » le conseil militaire de transition a vu la participation des milliers de tchadiens. Ce sont des activistes, syndicalistes, les représentants des partis politiques, les membres des associations des personnes handicapées, les diplômés sans emploi et les retraités qui ont participé à la gigantesque manifestation de la plateforme Wakit Tama.
Pour le secrétaire général de la convention tchadienne des défenses des droits de l’homme (Ctddh), Mahamat Nour Ibedou, la participation des tchadiens à cette marche prouve qu’il n’y a que la marche qui puisse changer leur destin et le changement tant attendue ne peut arriver que par la mobilisation. « La lutte pacifique est la plus efficace, la lutte pacifique amène du résultat de part le monde. Vous avez prouvé que vous n’êtes pas prêt à accepter le système de gouvernance de Deby, par ce que c’est le même système qui est encore en place et veut faire de nous des esclavages encore pour trente voire quarante ans », déclare-t-il.
Le coordonnateur de la plateforme des organisations de la société civile, Max Loalngar paraphrase le comédien camerounais, Jean-Miché Kankan, qui disait, petit à petit, l’oiseau ne dormira jamais dehors. « La marche ne s’arrêtera pas, nous faisons ensemble un serment, que nous ne trahirons pas la cause, nous ne nous arrêterions que quand l’étendard de la justice, de la vraie liberté, du développement, véritable du Tchad s’étendra sur Djambal Ngato (Ndlr : Palais de la présidence) », a-t-il déclaré. Par rapport à l’objectif de la marche, Max Loalngar, annonce une assemblée pour le lundi prochain.
Nguelsou Balgamma
