Installés depuis l’année dernière, ‘’certains sinistrés’’ de Toukra Tradex sont toujours sur ce site. Sous des tentes de fortune, ils sont exposés à toutes sorte d’intempéries.
Malgré leur déguerpissement en juin dernier par les autorités communales du 9eme arrondissement, les sinistrés de Toukra refont surface sur ce site. Ils sont des femmes et hommes qui vivent sous des tentes faites àbase des pagnes, des sacs de ciments et les morceaux de tôles usées. Une condition alarmante pour Ngaré Gardoum, « depuis que les pluies ont commencé, c’est difficile de dormir dans un endroit pareil, nos tentes suintent. Pour certains, le vent a arraché les morceaux de tissus et tôles qui nous servent d’abris. On est obligé d’envoyer les enfants dans les quartiers chez des parents lorsqu’il menace de pleuvoir de peur d’être tous mouillés »
Ces derniers déplorent également le manque de suivi par les Ong. « Nous avions l’aide venant de l’Ong Irc (International Rescue Comittee) et de la Croix rouge, mais depuis notre retour sur le site, il n’y a pas de suivi. On est abandonné à nous même », explique Mahamat Mor Boukar, la présidente de l’association Zamita (unissons-nous pour faire face à la pauvreté » une association crée par les sinistrés. « Nous ne demandons pas grand-chose, juste une assistance ou une mesure d’accompagnement de la part du gouvernement pour que nous puissons être à l’abri durant les deux mois de grosses pluies qui restent », ajoute-t-elle.
Encore deux mois de pluies, ces sinistrés doivent s’attendre au pire si rien est fait pour qu’ils soient à l’abri.
Ndjondang Madeleine
