Abdelkerim Fidel Moungar : «On n’arrête pas les combattants comme ça, la bataille continue»
Au lendemain du rejet de sa candidature par le Conseil Constitutionnel, le Secrétaire Général de l’Action tchadienne pour l’unité et le socialisme (Actus) a organisé une conférence de presse pour dénoncer cet état de fait.
«Dans un pays normal, les élections sont faites pour renouveler la confiance du peuple à ses dirigeants, ou en cas de besoin les remplacer par des dirigeants aptes à leur donner un avenir meilleur » a lancé Dr Abdelkerim Fidel Moungar devant un parterre de journalistes, hier, jeudi 03 mars 2016, à la Maison des Médias du Tchad. En mettant à l’ordre du jour, le rejet de son dossier, l’ancien premier ministre de la transition se dit n’être pas surpris de sa disqualification. «Idriss Déby choisit ceux qui doivent l’accompagner et élimine d’autres et moi en particulier sous des prétextes fallacieux», explique-t-il.
C’est pour la troisième fois déjà que la course au fauteuil présidentiel Dr Abdelkerim Fidel Moungar s’arrête encore, tout d’un coup. La première en 1996, à toute première élection présidentielle au Tchad, pour des raisons d’emblème de son Parti. La seconde fois en 2011 à cause de la filiation et aujourd’hui, pour absence de certificat de résidence.
Face à ce constat frustrant, le secrétaire général de l’ACTUS souligne que : «L’histoire se répète sans cesse en tirant notre pays vers le bas, nous avons le devoir de persévérer pour obtenir des élections justes au Tchad ».
A la question de savoir ce qu’il faut faire pour ce rejet du dossier, Dr Abdelkerim Fidel Moungar ne compte pas s’arrêter là : «On n’arrête pas les combattants comme ça, la bataille continue» déclare-t-il.
Djimnayel Ngarlenan