Societé

Des champions pour le plaidoyer en faveur de la santé et droit à la santé sexuelle et reproductive dans le Ouaddaï

Des champions pour le plaidoyer en faveur de la santé et droit à la santé sexuelle et reproductive dans le Ouaddaï 1

Pour accompagner les efforts de plaidoyer du ministère de la santé et des autres partenaires, Irc et son partenaire Otobpfe voudraient à travers le projet Shift soutenir les efforts de plaidoyer par des Champions en Sante de la reproduction. Une séance de consultation pour la mise en place de ce cadre a été organisée les 06 et le 07 à Hadjer Hadid et Farchana pour permettre aux parties prenantes au projet d’identifier et de sélectionner les champions selon un criterium bien défini.

Les champions en sante de la reproduction sont les ambassadeurs qui plaident en faveur de la santé sexuelle et reproductive d’une manière globale. Ils peuvent influencer les perceptions, les attitudes et les décisions dans leurs communautés et contribuer à créer un environnement favorable à l’adoption de la santé de la reproduction. Ils sont désignés parmi les dirigeants nationaux ou locaux, les décideurs, les chefs religieux et leaders d’opinion, clientes satisfaites des services de santé de la reproduction, prestataires des services des soins de santé, hommes et femmes d’affaires, jeunes et sportifs, artistes etc.
Pour le responsable des projets de santé et de reproduction de Irc, la femme a besoin de jouir de son droit a la santé. Le travail est fait pour que chaque femme en âge de procréer puisse avoir accès aux services de santé et droit à la santé sexuelle et de reproduction en situation d’urgence, ajoute-t-il.
Des femmes leaders présentes à cet atelier ont recommandé que ces sensibilisations soient plus orientées vers leurs maris pour qu’ils comprennent le bon côté de la sante de la reproduction.

Pour le bien-être familial, « Il faudrait que nos maris comprennent que l’espacement de naissance nous permet de bien prendre soin de nous-même et de nos enfants et d’éviter les problèmes lors du prochain accouchement », indique Safia Ahmat Mahamat.
Même interpellation de Habsita Dahab Adoum : « l’utilisation des services de sante de la reproduction permet à la femme d’être en bonne santé donc, nos maris doivent comprendre cela ».

La santé reproductive est un état de bien-être physique, mental et social et n’est pas seulement l’absence de maladie et d’infirmité en ce qui concerne tous les aspects de l’appareil reproductif et de toutes ses fonctions et processus. Les individus peuvent alors avoir une vie sexuelle satisfaisante et sûre et la possibilité ainsi que la liberté de décider s’ils souhaitent ou non avoir des enfants à quel moment et à quel intervalle.

Les hommes et les femmes ont droit à l’information, aux services de santé sexuelle et reproductive quand ils le désirent. Pour rendre effectif ce droit, les gouvernements mettent en place des lois, adhèrent aux conventions internationales. Le Tchad également fait partie des pays ayant des lois nationales qui font la promotion de la santé de la reproduction. Il s’agit de la loi 006/PR/2002 et son décret d’application 2121, la loi 029 et son ordonnance 006 pour le mariage des enfants.

Au niveau international, le Tchad est signataire de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et son protocole relatif aux droits des femmes. Malgré l’existence de tout cet arsenal juridique et législatif, sa mise en œuvre a encore un long chemin à parcourir.

Lobey Bab Sidick