Malgré la crise que traverse le pays, les fidèles musulmans se préparent pour la fête d’Aid-alfitir. C’est entre cherté des articles et les inquiétudes sur la crise actuelle que ces fidèles affrontent la fête.
Lors de notre shopping dans une boutique de la place, nous apercevons Issa Brahim, accompagné de sa fille. A peine arrivé à la boutique, il est étouffé. Un étouffement dû au prix des denrées alimentaires et vestimentaires. Par exemple le prêt à porter pour les filles qui coutait dans un passé récent 5000frans, est vendu à 7500f. Le prix de couvre pieds féminin est montait d’un cran. « C’est vraiment particulier la fête de cette année », lance-t-il. « C’est partout, je fuis ma famille depuis une semaine » rétorque le boutiquier tout en souriant. Cette injonction nous amène à faire un tour auprès de quelques parents et famille pour savoir l’organisation de cette fête de ramadan. Dans plusieurs foyers, les cris, des lamentations et d’inquiétude sont partout. « Y a pas le marché ni l’argent, je sais quoi faire avec ma famille », s’indigne Moussa un vendeur de la place. Le plus grand souci de femmes musulmanes repose sur le besoin des petits enfants. « Ils veulent manger, danser avec leurs camarades comme d’habitude. Compte tenu de la crise actuelle, il sera vraiment difficile de les honorer », s’exclame Achetou Abakar une ménagère au quartier Sabangali. De poursuivre, « Je remercie Allah. Pour ce mois de ramadan même si c’est dur, on tend vers la fin », laisse entendre Aba Ngolo. Pour certaines personnes la fête doit être célébrée de la même manière. « J’attends impatiemment que mon père me donne de l’argent de fête mais en vain, j’attends encore s’il ne me fait pas un petit geste je serai obligée de demander », se lamente Hawa sa voisine.
Remadji Allégresse, stagiaire
