Face à la répression et des cas de blessés, des Tchadiens s’organisent pour assister des manifestants blessés. Ce vendredi, l’Hôpital général de référence nationale (Hgrn), l’Hôpital nôtre dame des apôtres (Nda), le Complexe hospitalo-Universitaire Le Bon Samaritain et l’Hôpital de la paix ont bénéficié des médicaments pour soigner ces blessés.
C’est une initiative lancée il y a deux semaines par le Professeur Avocksouma Djona Atchénémou qui consiste à faire un don de sang aux manifestants blessés mais aussi leur porter assistance en médicaments.
L’appel a permis de récolter plus d’un million de francs Cfa qui qui a servi de payer des produits pharmaceutiques. « Souvent, quand il y a des blessés graves, il y’a manque de sang et nous avons jugé qu’il vaut mieux arriver à trouver du sang pour leur sauver la vie. Des compatriotes de la diaspora nous ont aussi assisté en mettant un peu d’argents à notre disposition et cela a permis de payer ces médicaments », précise-t-il.
Selon le professeur Avocksouma Djona Atchénémou, la prise en charge des blessés des marches dans les structures de santé est difficile. « Généralement, ce sont des structures qui manquent beaucoup de choses. Si vous partez à l’hôpital général de référence nationale (Hgrn), ils n’ont toujours pas de budget pour 2021 et lorsqu’il y a un afflux de patients, ils puisent sur leur maigres ressources », relève-t-il.
Pour Younouss Mahadir, le responsable secours et assistance de la plateforme Wakit Tama, il faut se préparer sanitairement face à la réponse de plus en plus violente des forces de sécurité.
« Il s’agit des marches pacifiques mais comme de l’autre côté il y a des sau… nous nous préparons à nous protéger sanitairement », ajoute-t-il.
Stanyslas Asnan