Par un point de presse tenu ce 29 avril 2021, le 6ème vice président de l’assemblée nationale, le député Rakhis Ahmat Saleh s’inquiète de la situation que traverse actuellement le Tchad.
Rendant hommage à Idriss Deby et l’inquiétude par rapport à la mise en place de conseil militaire de transition, le député trouve que si l’urgence sécuritaire pourrait justifier une solution militaire à la tête du pays selon certaines langues, il faut être lucide pour reconnaitre que le Cmt suscite des inquiétudes légitimes d’une grande partie des Tchadiens qui aspirent à la paix et à une transition démocratique. « C’est ailleurs ce qui justifie l’initiative des marches pacifiques violement réprimées par les forces de l’ordre. Nous condamnons avec rigueur cette bavure injustifiée sur une population qui n’a fait qu’exprimer son droit fondamental », indique le secrétaire général du parti pour l’unité et la réconciliation (Pur), Rakhis Ahmat Saleh. Selon l’élu du Batha qui estime que cette situation tragique aurait pu être évitée si le président de l’assemblée nationale qui a déclaré son indisponibilité à assumer ses prérogatives constitutionnelles a daigné consulter au préalable le bureau de l’Assemblée nationale. Pour lui, le pays se trouve dans une situation troublante ou le conseil militaire de transition refuse de dialoguer avec l’opposition armée. « Refuser le dialogue, quel que soit la partie adverse n’est pas une bonne option car, cela ne contribue aucunement à la réconciliation nationale, et à enterrer la hache de guerre », s’indigne-t-il avant de poursuivre que les trente dernières années ont montré à suffisance que la situation militaire n’est toujours pas la meilleure dans la vie d’une nation.
En outre, exprimant le besoin de préserver la paix, l’unité et la concorde nationale sur l’ensemble du territoire, le 6ème vice-président de l’Assemblée nationale, appelle le conseil militaire de transition à l’organisation dans un court délai d’un dialogue national véritablement inclusif et crédible impliquant toutes les forces vives afin de décider de manière consensuelle la marche à suivre pour l’instauration des institutions démocratiques en vue de la pacification du pays par l’organisation des élections crédibles et transparente. « Le Tchad regorge des compétences indépendantes capables d’observer une neutralité dans la gestion des affaires publique durant la cette période de transition. Ainsi, il ne sert à rien de se précipiter dans des choix qui contribueraient à maintenir le pays dans un changement dans la continuité du système », insiste-t-il avant d’encourager les mouvements politico-militaire et partis politiques de l’extérieur, à un cessez-le feu de sursoir à toutes les actions militaires de nature à perturber la tenue d’un dialogue inclusif que nous réclamons avec insistance pour le bien de notre pays.
Nguelsou Balgamma