Dans un communiqué de presse, l’Observatoire des Droits de l’Homme de l’Ong Action Humanitaire Africaine se dit profondément indigné par les cas de viols imputés à certains éléments tchadiens du 8ème bataillon de la force conjointe du G5 Sahel basée à Téra au Niger.
Le rapport d’enquête de la Commission nationale des droits humains (Cndh) du Niger rendu public le 02 avril confirme les allégations de viols perpétrés par des soldats du contingent tchadien du G5 Sahel. Selon ce rapport, une fillette de onze ans et deux jeunes femmes mariées (dont une enceinte), toutes deux mères de plusieurs enfants avaient été violées par des éléments tchadiens du G5 Sahel en mars dernier à Téra dans la région de Tillabéri au Niger. L’Ong Action Humanitaire Africaine dénonce « des actes odieux » commis en présence des maris des victimes « sous menace d’arme à feu ».
Selon l’Ong, l’armée tchadienne qui est incontournable dans la lutte contre le terrorisme au Sahel demeure indisciplinée et manque de formation en matière d’éthique. « Nous rappelons qu’International Crisis Group avait déjà pointé du doigt les failles de cette armée et avait fait des recommandations pertinentes aux autorités locales. La gravité des ces actes porte atteinte aux valeurs tchadiennes et vient une fois de plus ternir la réputation déjà affectée de l’armée tchadienne », précise le communiqué.
L’Observatoire condamne « fermement ces actes ignobles et indignes » et demande « aux autorités du Tchad et du Niger de traduire les auteurs devant les juridictions compétentes ».
Il invite en outre « le gouvernent tchadien à procéder à la professionnalisation de son armée en incluant la thématique des droits de l’Homme pour former les corps habillés qui interviennent dans le cadre de lutte contre le terrorisme au nom de l’Onu pour la sécurité́ des personnes vulnérables censées être sous leur protection ».
L’Ong Aha dénonce les viols commis par des éléments du contingent tchadien au Niger
