Dans certains quartiers de la ville de N’Djaména, les tapages nocturnes sont légions. Accentués avec la levée du couvre-feu et surtout le lancement de la campagne électorale depuis le 11 mars dernier, ces bruits à longueur de journée ne sont pas du gout de tout le monde.
Avec la campagne électorale en cours, les bureaux de soutien aux différents partis politiques en lice ont proliféré dans la capitale. Ces bureaux sont devenus les principaux lieux de socialisation pour de nombreux jeunes désœuvrés. « Je suis là pour ma part de gâteau », lance Honoré un jeune rencontré dans un bureau de soutien à Chagoua.
Dans ce business électoral, toutes les sonorités fusent au mépris du voisinage et de toutes les lois. Les forces de l’ordre qui sont chargées de faire appliquer la loi, brillent par leur absence. « Comme c’est la campagne, personne ne dit rien », constate Abakar un jeune du quartier Ndjari dans le 8ème arrondissement dont la maison est collée à un bureau de soutien.
A Atrone dans le 7ème arrondissement, le constat est amer. Des musiques à longueur de journée et parfois, des actes d’incivisme. « J’habite entre le bar Molokai et l’immeuble Foulah Ediffice.Toute la journée, le bureau logé au sein de cet immeuble nous dérange avec la musique », témoin-t-il. Selon lui, le soir s’ajoute les sonorités venant du bar et le bureau quant à lui, continue de plus belle même quand le bar s’arrête. « Cette situation nous empêche de dormir. Pourtant cet immeuble appartient au maire de la ville », se plaint Rosine, voisine de l’immeuble Foulah qui interpelle le premier responsable à « faire cesser ces bruits ».
Parfois, des citoyens de plaignent de l’occupation des voies publiques pour la campagne et la vitesse des moto taxis louées pour la campagne.
Remadji Allegresse, stagiaire