La directrice exécutive de l’Association tchadienne pour le bien-être familial (Astbef), Mogodé Debeté Judith a animé ce mardi 23 mars 2021, une conférence de presse liée aux avantages du décret 2121 portant l’application de la loi 006 sur la promotion de la santé de reproduction.
La loi 006/PR/2002 portant promotion de la santé de la reproduction réprime les actes qui portent atteinte aux droits en matière de santé de la reproduction et protège le corps soignant dans l’exercice de sa profession. Pour Damtheou Sadjoli, gynécologue obstétricien, avant l’application de cette loi, le vide juridique a été comblé par une fiche de consentement. « Ce n’est pas seulement dans le cadre chirurgicale, mais dans tout le soin médical qu’un docteur doit administrer », informe-t-il.
Pour ce gynécologue obstétricien, l’application de cette loi permet aux médecins et au personnel soignant d’exercer librement aussi bien dans l’intérêt du patient que dans celui du praticien. « Lorsqu’un médecin est en face d’une femme en travail et qui nécessite une intervention chirurgical, soit une césarienne compliquée par une rupture, ayant perdu son enfant et que sa santé est en danger, l’urgence c’est de l’opérer », précise-t-il avant de poursuivre que c’est la seule loi qui autorise les praticiens de prendre une décision.
S’agissant de ses avantages, cette loi en son article 11 implique la néonatalogie, la prévention des maladies héréditaires, la prise en charge des malformations, l’allaitement maternel, la malnutrition, la vaccination, le suivi de la croissance de l’enfant, la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant et la promotion de la santé scolaire de l’enfant et les complications des mutilations génitales féminines.
Selon Damtheou Sadjoli, « la loi portant promotion de la santé de reproduction doit être vulgarisée auprès de la population pour le bien-être familial ».
Pour ce qui est du volet juridique, la loi en son article 18 prévaut de punitions allant des peines d’emprisonnement à des amandes. Sera puni d’un emprisonnement de cinq mois à cinq ans et d’une amande de cent mille à cinq cent mille francs Cfa ou l’une de ces peines seulement quiconque aura, par écrit, discours, publicité ou propagande enfreint les dispositions de la présente loi. Adoptée par la représentation nationale en 2002 c’est le 14 mars dernier que cette loi entre en vigueur.
Nguelsou Balgamma