Lors d’une conférence de presse animée ce mercredi 3 mars 2021 à la Maison des médias du Tchad, le président de de l’Association pour la protection de l’environnement, faune et flore (Apeff), Djahadide Haroun s’indigne de la dégradation de l’environnement au Tchad.
Violation des lois sur la protection de l’environnement, le non-respect des règles coutumières régissant les domaines sacrés, l’envahissement des zones réservées (Réserve et Parcs nationaux) pour la protection de la faune, sont, d’après le président de l’Apeff les activités humaines qui causent la dégradation de l’environnement au Tchad. « Depuis plus de 4 décennies, nous assistons passivement à une dégradation catastrophique de l’environnement par une forme de gestion anarchique de ces ressources naturelles », s’est indigné le président de de l’Association pour la protection de l’environnement, faune et flore qui cite entre autres l’occupation de la réserve de Faune de Mandelia, à la sortie Sud de N’Djaména par des habitants. « On ne dira pas assez du Parc national de Manda qui est occupé depuis une dizaine d’années par les éleveurs de bétails avec la complicité des autorités. Les domaines et blocs de chasse (zone de régulation de la Faune- sont sous l’emprise des éleveurs nomades et les braconniers professionnels qui en font leur propriété au détriment des textes législatifs qui les protègent », complète-t-il.
Le président de l’Apeff dénonce aussi les captures d’oiseaux d’eau, qui selon lui, se font aux moyens des produits chimiques. « Quand on utilise un produit nocif dans l’eau, cela empoisonne toute la nuée. Les cadavres sont récupérés et vendus sur les marchés de nos villes au vu de tout le monde. Ce sont les consommateurs qui peuvent prendre les pots cassés, car les produits utilisés pour la capture sont extrêmement toxiques et peuvent nuire dangereusement à la santé humaine », informe-t-il.
L’association appelle les acteurs impliqués dans la protection de l’environnement à intensifier la sensibilisation pour mettre fin à ces pratiques qui occasionnent du jour au lendemain à la dégradation de l’environnement.
Rémadji Allégresse, stagiaire