Dans une déclaration faite à leur siège, les membres du conseil national des importateurs, transitaires et exportateurs (Conite) dénoncent l’imposition d’une nouvelle disposition relative relative à l’acompte, ce qui, d’après eux occasionne dans l’acheminement des produits au pays.
C’est un bras de fer qui n’a visiblement pas trouvé un dénouement. Malgré la sortie du directeur général adjoint des douanes et des droits indirects Djérambété Justin annonçant qu’aucune tracasserie n’a été créée par l’administration douanière, les importateurs, transitaires et exportateurs dénoncent une disposition relative à l’acompte fiscal, qui d’après eux, fait que « le dédouanement de la plupart des produits est multiplié par 2 voire 3 ». Ce qui, prévient le rapporteur général du conseil national des importateurs, transitaires et exportateurs (Conite) Mahamat Abakar Moussa renchérira incontestablement le prix à la consommation. « Globalement les importateurs détiennent les papiers afférents aux produits importés et dans leur ensemble, possèdent un numéro d’identification fiscal (Nif), suffisant pour ne pas faire l’amalgame avec les fraudeurs et contrebandiers. Nous sommes donc au regret de relever que la pratique douanière est devenue tout simplement inaccessible à nos transitaires censés déclarés nos marchandises », déplore-t-il.
D’après le rapporteur général du Conite, rien que pour cette année, des importateurs, transitaires et exportateurs sont soumis au paiement « des faux frais de l’ordre de 530.000 francs par conteneur sur le trajet Douala frontière Tchad et de l’ordre de 370.000 francs Cfa depuis l’entrée au Tchad jusqu’au pont Nguéli ».
Une situation intenable pour eux. « Le précompte de l’Irpp, l’acompte fiscal fixé à 15% de la valeur imposable uniquement pour les importateurs non référencés à la direction générale des impôts ne s’applique pas à ceux qui opèrent dans le formel. Il ressort de ce constat une volonté de freiner le secteur commercial dont dépendent des milliers de nos compatriotes et qui contribue énormément à la lutte contre la vie chère », regrette-t-il.
Face à cette situation jugée intenable importateurs, transitaires et exportateurs en appellent à l’implication personnelle du Maréchal du Tchad. « Notre souhait est que les démarches entreprises par le Patronat et la chambre de commerce auprès de la direction générale des douanes et des droits indirects pour trouver une solution dans les meilleurs délais puissent aboutir », espère Mahamat Abakar Moussa.