Le secrétaire général adjoint chargé de finances et matériel du Cadre d’action populaire pour la solidarité et l’unité de la République (Cap-Sur), Toldé Ngaradoum a démissionné de son parti pour, dit-il, éviter toute dispute mais aussi éviter de salir la mémoire de ses compagnons de lutte.
Il était le président national par intérim après la disparition du président fondateur du parti politique d’opposition, Cadre d’action populaire pour la solidarité et l’unité de la République (Cap-Sur) Joseph djimrangar Dadnadji. Celui qui vient aujourd’hui de jeter le tablier estime que les membres n’ont pas la même vision. « Depuis la disparition du feu président fondateur, nous avons lutté de toute notre force pour que le fil conducteur qui a toujours guidé nos pas demeure le chemin sur lequel nous devons nous focaliser, mais hélas, il n’y a que des incompréhensions », déplore Toldé Ngaradoum qui précise que le fossé est aujourd’hui grand au point « où l’on est allé jusqu’à stigmatiser certaines ethnies, régions et religions qui ont été de tous les temps utilisées pour diviser les Tchadiens et cela, nous ne pouvons cautionner ».
Toldé Ngaradoum se dit incompris en dépit, déplore-t-il, de ses efforts pour la stabilisation du parti. « Pour avoir présidé un tant soit peu à la destinée du parti pendant ces moments difficiles, j’ai dû apprendre beaucoup et pris des décisions difficiles pour stabiliser le Cap-Sur et l’amener vers là où tout le monde le souhaite, malheureusement, une fois encore j’ai été incompris. Mes convictions demeurent les mêmes pour ceux qui m’ont vu à l’œuvre pour le rétablissement de la justice et l’unité des Tchadiens », ajoute-t-il.
D’après lui, si ce jeune parti ne sera capable de consentir des sacrifices pour obtenir de la crédibilité aux yeux de l’opinion il ne servira à rien de tromper les Tchadiens.
Ancien cofondateur du Souffle nouveau pour la république (Sonor), Toldé Ngaradoum n’est pas sa première défection pour ses convictions politique. « Je me suis inscrit dans la logique de la lutte et je lutte de toute ma force pour que la ligne de mes convictions reste mais si cela n’est pas ce que j’attends, j’essaie de frayer mon chemin », révèle-t-il.
Le désormais ancien membre fondateur n’est pas prêt à rejoindre un autre parti politique. « Je vais me frayer mon propre chemin. Je ne suivrai pas un parti. Je crois que j’i beaucoup fait et il ne faut pas continuer à ne pas croire en soir », a-t-il annoncé.
Stanyslas Asnan