A la veille de la journée mondiale des douanes, édition 2021, le président du comité d’organisation, l’Inspecteur Gaïdro Salomom aborde pour Le Pays, comment la douane s’est adaptée à la pandémie du coronavirus.
Pouvez-vous nous expliquer le thème la Journée Internationale de la Douane édition 2021 ?
Gaïdro Salomon : Je voudrai au nom de Monsieur le Directeur Général des Services des Douane et Droits Indirects, remercier le journal Le Pays de l’intérêt accordé à la célébration de la Journée Internationale de la douane, édition 2021.
Il importe de rappeler que la JID-2021 a été instituée le 20 janvier 1953 à Bruxelles, par la Communauté douanière internationale, en marge de la session du Conseil de la Coopération douanière, devenue Organisation Mondiale de la Douane(Omd).
Il s‘agit pour la Communauté douanière internationale de célébrer non seulement un métier, une profession ; mais surtout de réfléchir à partir d’un thème précis sur la meilleure manière de s’organiser sur les actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs fixés.
Pour revenir à votre question, la Journée Internationale de la douane, édition 2021, est placée sous le thème : « Relance, Renouveau, Résilience : la douane au service d’une chaine logistique durable ». Cette journée spéciale est célébrée dans un contexte particulier, marquée par la pandémie du Covid-19, ayant entrainé de profond bouleversements dans les chaines logistiques mondiales.
Les administrations douanières peuvent contribuer à rendre la chaine logistique durable, de plusieurs manières : En renforçant la collaboration afin d’activer le processus de relance. Pour faire face à la pandémie du Covid-19, la Communauté douanière internationale et ses partenaires doivent mettre tout particulièrement l’accent sur l’automatisation et l’utilisation des technologies innovantes et adopter de démarches collaboratives avec toutes les parties le long de la chaine logistique ; en assurant le renouveau par l’adoption des technologies de pointe, en adoptant des méthodes de dédouanement entièrement numérisées, dématérialisées et l’utilisation des contrôles efficaces et simplifiés ; en plaçant les personnes au cœur du changement pour une chaine logistique résiliente ; pour pallier la vulnérabilité des agents des douanes, face aux risques de la pandémie du Covid-19, la Direction Générale des Services des Douanes et Droits Indirects doit s’orienter vers une profonde transformation en plaçant les hommes au cœur du modèle de la relance, basée sur les nouvelles technologies.
Au niveau du Tchad, comment les services des douanes se sont adaptés à la pandémie du Covid-19 ?
Conformément aux mesures gouvernementales de lutte contre le Covid-19, la Direction Générale des Services des Douanes et Droits Indirects a réagi promptement en prenant des mesures adéquates en vue de protéger les agents des douanes et la sécurisation des flux commerciaux.
Parmi les mesures prises, on peut citer entre autres : l’instauration d’un service minimum pour limiter la contamination , l’exonération des produits de premières nécessités et des produits pharmaceutiques , l’installation d’un scanner dans les postes frontaliers à Nguéli, Daboua et dans les prochains jour à Koutéré et Adré pour faciliter le contrôle des importations, l’accélération de l’informatisation(système Sydonia) de tous les services des douanes, ainsi que le renforcement des capacités du personnel.
Le sous thème de la journée Internationale de la douane est : « l’agent des douanes face à ses responsabilités professionnelles ». Qu’est-ce que ce thème sous-entend ?
Comme tout fonctionnaire de l’Etat, l’agent des douanes est régi par le statut de la fonction publique, ainsi que le code d’éthique et de la déontologie. A ce titre, il est astreint à l’obligation de probité de neutralité et d‘impartialité, le respect du secret professionnel et servir dans le respect des relations hiérarchiques dans l’exercice de sa profession.
Il s’agit d’enseigner , vulgariser et sensibiliser ces vertus cardinales aux agents des douanes afin de leur permettre de mieux assumer leurs missions quotidiennes, notamment : la perception des recettes douanières à l’importation et à l’exportations, la protection de l’économie nationale, la lutte contre la drogue et le trafic des stupéfiants, le contrôle des médicaments et des denrées alimentaires, le contrôle des matériels de guerre et explosifs et enfin la protection de l’environnement, de la propriété intellectuelle et du patrimoine.