Dans un communiqué de presse, la Convention tchadienne de défense des droits de l’homme (Ctddh) s’est dit horrifiée par les massacres perpétrés le samedi 26 décembre dernier par des individus armés dans le village de Tchawtchaw, dans le Wadi Fira. Un conflit qui a opposé la communauté Tama à la communauté Zakhawa.
D’après l’organisation des défenses des droits humains, l’attaque du 26 décembre dernier a causé au moins dix morts et douze blessés dont un nourrisson du côté villageois et 4 morts du côté des assaillants. « Ces événements avaient commencé quand deux communautés (Tama et Zakhawa) avaient chacune constaté la mort suspecte d’un des leurs. C’est ainsi que pour se venger, l’une des parties s’organise et procède à une attaque du village Tama dans les environs de Birak où vivent en plus des hommes, des femmes et des enfants », précise ce communiqué signé par le Comité Exécutif de la Ctddh.
D’après la Ctddh, des moyens de l’état ont été utilisés pour perpétrer ce massacre aveugle à savoir « des mitrailleuses lourdes montées sur 4 véhicules militaires ».
« Nous déplorons une fois de plus des pertes humaines et des blessés et rappelons au public que la zone de Dar Tama est souvent victime de massacres récurrents », déplore l’organisation qui exige des autorités une « stricte neutralité dans des conflits intercommunautaires ».
Elle assure que « les autorités doivent garantir la sécurité des biens et des personnes et agir que pour s’interposer entre les belligérants afin de faire cesser le conflit. Elles ne doivent aucunement prendre partie en utilisant des moyens de l’Etat contre une communauté ».
Stanyslas Asnan
