Crise sociale: Le Patronat invite le gouvernement au dialogue
Au terme d’une rencontre d’échanges entre les membres de la plateforme revendicative et ceux du conseil national du patronat tchadien, tenue ce mercredi 16 novembre 2016, la patronat a invité le gouvernement au dialogue pour trouver de solution à la crise socio-économique qui secoue le pays.
Pour les membres de la plateforme composée de l’union des syndicats du Tchad, la confédération intersyndicale du Tchad et le Syndicat national des Enseignants et chercheurs du supérieur (Synecs), la crise prend désormais une tournure inquiétante. Pour cela, le dialogue apparait le seul moyen efficace pour sauver le Tchad.
En dépit de l’appel au dialogue qu’ils ont lancé, le gouvernement est resté sourd, observe le président du Conseil national du patronat tchadien, Bichara Doudoua. C’est pourquoi, le patronat et la plateforme exhortent le gouvernement à dialoguer. « Nous sommes conscients de la situation raison pour laquelle, nous cherchons de solution afin de sauver notre pays. En sauvant le pays, nous sauvons les travailleurs et les entreprises », estime Bichara Doudoua.
« C’est depuis 2012 que le patronat a attiré l’attention du gouvernement sur la crise financière qui risquerait de porter un coup dur à notre pays. Mais ces propositions contenues dans le livre blanc n’ont jamais été prises en compte», rappelle le président du patronat qui estime qu’il n’est pas tard pour trouver de solutions à la crise si le gouvernement est animé d’une réelle volonté.
Selon Barka Michel, dans les pays membres de l’organisation internationale de travail, il y a des consultations tripartites permanentes pouvant permettre de trouver des solutions aux problèmes socio-économiques. « Malheureusement au Tchad, cette tradition de dialogue sociale n’existe pas. », déplore-t-il avant de relever que « Depuis deux mois, les écoles et hôpitaux fermés ainsi que l’administration paralysée. Nous avons la possibilité de descendre dans la rue et de manifester pour obliger le gouvernement prendre. Nous nous dirigeons vers la catastrophe. Il faut donner une petite chance au dialogue.»
Asnan Non-Doum Saturnin