Revue de presse de la semaine du 07 au 14 Novembre 2016
« Le nouveau Guillotin de l’empire », titre à sa Une N’Djamena Bi-Hebdo. Il n’y a plus de doute et l’intéressé lui-même l’assume avec panache et orgueil. Les seize mesures d’austérité sont bel et bien l’œuvre d’un homme : Abdoulaye Sabre Fadoul, le nouveau régent de l’empire.
« 16 mesures de chaos : les seize commandements du dieu Deby », titre à sa Une Al-Akhbar Les nouvelles. Les seize commandements du dieu Deby qu’il a édicté aux Tchadiens à travers son prophète de malheur Pahimi Albert ont plongé le Tchad dans les profondeurs abyssales de la misère. Tel un dieu vengeur, IDI a décidé de punir ceux qui ont refusé de lui faire confiance aveuglement. Le pire, ce que, l’autel des ambitions maléfiques et pour une gloire qui continue à le fuir, il sacrifie la jeunesse pour mieux détruire l’Etat. Comme un roi perse, Deby est plongé dans une beuverie qui a des conséquences non seulement sur le peuple tchadien mais sur l’ensemble de ses réalisations, au bout de vingt-six ans de règne. Le peu de crédit que les Etats de la sous-région accordent à l’Etat tchadien est en train de voler en éclats. Certainement le château de cartes qu’a construit Deby s’est écroulé en sa présence sans qu’il s’en aperçoive. L’histoire s’écrit à la présence des auteurs d’une manière tragique. « Crise économique et sociale : vers une révolte au féminin », lance Le Potentiel. La palabre stérile engagée au sujet de la crise dans notre pays, par des hommes qui donnent l’impression d’avoir perdu les couilles, perdure. Lasses d’attendre que leurs paniers ne se remplissent, les ménagères entendent descendre dans la rue pour défiler Abdoulaye Sabre Fadoul et ces guignols du régime qui ne connaissent ni le prix du pain ni la faim. Fleurs et lueur en perspective. « Les femmes à l’assaut de la citadelle », informe N’Djamena Bi-Hebdo. Pendant que la plateforme syndicale de l’Ust, de la Cist et du Synecs peine encore à obtenir un dialogue avec le gouvernement, les femmes, militantes du Set et de l’Ust donnent le ton. Celles du Set, solitaires avec leurs sœurs de l’Ust, envisagent ensemble d’investir la rue si leurs revendications ne sont pas prises en compte d’ici le 8 novembre 2016. « Une solution à la crise économique par le pétrole et d’autres ressources : une amélioration financière projetée à 2 ans », précise Le Progrès N°4472. Les partenaires poussent à la diversification économique. De -3,5% en 2016, à une prévision de -0,3, en 2017, le Tchad verrait sa croissance s’améliorer entre 2018 et 2020, si le prix du baril de son pétrole se relève et ne chute plus à moins de 50 dollars américains. « Face à la vache maigre : les policiers du sous poste du marché d’Atrone arnaquent », relève Abba Garde. Le non-paiement des salaires contraint les policiers du sous poste du marché d’Atrone à se rabattre sur les citoyens. Lors des contrôles de routine, ils les arnaquent, les brutalisent au lieu d’assurer leur sécurité. « Des ménages renvoient leurs domestiques, faute d’argent », commente Le Progrès N°4473. La crise financière et le retard de payement des salaires entrainent des licenciements. Beaucoup de ménages ayant vu leur revenu baissé se débarrassent des charges qu’ils jugent, non essentielles. Et les travailleurs en deviennent les premières victimes. Pour l’éditorialiste d’Al-Akhbar Les nouvelles, Pahimi Padacké Albert aurait dû rester dans l’ombre et se taire. Depuis qu’il a annoncé les mesures qui, à ses yeux, vont permettre de faire des économies, il a ouvert la boîte de Pandore. La crise actuelle qui est plus structurelle que conjoncturelle, ne fait que commencer. Il est de notoriété publique que c’est parce que le Tchad ne fonctionne pas comme un Etat que le pays s’est retrouvé dans la merde. Le Tchad est un véhicule sans moteur qu’IDI veut obliger les Tchadiens à faire rouler à la force de leurs muscles. Il ne faut pas se leurrer : ce ne sont pas des mesures qui doivent accentuer la misère des populations qui pourront résoudre définitivement la crise de trésorerie qu’IDI et les siens ont créée « Crise financière : les cadres chrétiens interpellent Pahimi », annonce Abba Garde. Le 08 novembre dernier, l’Union des Cadres Chrétiens du Tchad (UCCT) a déposé un mémorandum au cabinet du Premier ministre. Un mémorandum dans lequel, l’UCCT a fait ses propositions de sortie de crise. « La situation actuelle préfigure des actions recommandées », dixit Sandjima Dounia dans une interview accordée Au Visionnaire. S’octroyant comme leitmotiv la bonne gouvernance, le gouvernement du Tchad s’est doté d’une institution pour la mise en œuvre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep). Au regard de la crise actuelle que traverse le pays qualifiée de retombée de la mauvaise gouvernance, le secrétaire général du Maep au Tchad Sandjima Dounia s’explique. « Vague d’arrestations : une liste de 23 personnalités à interpeller serait remise aux autorités judiciaires », conclut Le Visionnaire.
« Saleh Kebzabo : Pourquoi est-il évincé du Parlement panafricain ? », s’interroge Abba Garde. Membre du parlement panafricain depuis, Saleh Kebzabo s’est vu mettre fin à son mandat par l’assemblée nationale tchadienne. Que cache cette manœuvre ? « Parlement panafricain : Kabadi fait remplacer Kebzabo », renchérit Le Visionnaire. Depuis quelques jours, des informations qui circulent dans les couloirs du palais de la démocratie font état du balayage du député Saleh Kebzabo du parlement panafricain par le président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi. Et Celestin Topona l’a confirmée. « Kabadi coupe la tête de Kebzabo », ajoute N’Djamena Bi-Hebdo. « Motion de censure : Nagoum désavoue Kabadi », rapporte Abba Garde. Dans notre précédente parution, nous avons écrit que le président de l’Assemblée nationale a torpillé une motion de censure de l’opposition et que celle-ci a saisi le Conseil Constitutionnel. L’institution que dirige Nagoum Yamassoum vient de conforter l’opposition. Une décision susceptible de plusieurs répercussions. « Motion de censure : Le PM Pahimi sur le point d’être phagocyté », complète Le Visionnaire. Nous avons douté de la réponse favorable du Conseil Constitutionnel à la requête de l’opposition. Finalement, le président de cette institution M. Nagoum Yamassoum a remis le bistouri aux députés de couper la gorge du coq blanc, Pahimi Padacké Albert qui n’arrive plus à caqueter. « Nagoum préfère la légalité », déclare N’Djamena Bi-Hebdo. Dans sa décision rendue le 03 novembre 2016, le Conseil Constitutionnel a déclaré recevable et fondée la requête des députés signataires de la motion de censure que le bureau de l’Assemblée nationale a délibérément refusé de notifier au gouvernement. « Mairie de N’Djamena : La femme d’un pickpocket à la tête de la mairie ! », s’exclame Le Potentiel. Comme l’épouse de Clinton, l’ex-Président américain, Mariam Attahir vient d’occuper la même fonction que Djimet Ibet : Maire de la ville de N’Djamena. « La nouvelle maire installée à la tête de la commune de N’djamena : Mariam Mainta appelle à la solidarité du conseil municipal », lance Le Progrès N°4473. « Mairie centrale : Mariam Attahir remplace Ali Haroun », conclut Abba Garde. Ce qui n’était une rumeur depuis quelques temps dans la ville de N’Djamena ainsi que sur les réseaux sociaux, s’est confirmée le week-end dernier. Les conseillers municipaux du parti à l’oriflamme guerrière se sont retrouvés pour descendre Ali Haroun de son piédestal.
Doumtardome L. et M. Koularambaye