Le premier vice-président, chargé des relations extérieures et de la communication, porte-parole de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (Undr) Celestin Topona Mogna a animé un point de presse ce lundi 19 octobre 2020 pour dénoncer des graves irrégularités dans l’enrôlement biométrique.
Depuis le lancement de la révision du fichier électoral le 01 octobre du mois en cours, les voies se sont levées pour dénoncer les nombreux couacs constatés au moment de l’enrôlement des citoyens. Pour le bureau exécutif de l’Undr, aussitôt démarrée la révision du fichier électoral est marquée par des graves irrégularités. « caractéristiques de l’incompétence notoire de la commission électorale nationale indépendante (Ceni) », explique le vice-président.
L’amateurisme réel ou sciemment orchestré de la Ceni, « doit être dénoncé énergiquement par la classe politique, car le fonctionnement à minima de cette institution qui gère les élections est lourd des conséquences pour les échéances futures », s’inquiète-t-il.
Excluant beaucoup de ses membres, « ceux représentants les partis de l’opposition notamment de sa gestion quotidienne. Cela pose la question lancinante de la légalité des décisions que la Ceni prend sans aucun débat de fond en plénière », insiste-il.
En plus, selon le bureau exécutif de l’Undr, « à ce-jour, seulement 3 plénières ce sont tenues, nous apprend-on mais là aussi, ces plénières ont été expédiées », dénonce-t-il.
Dénonçant les irrégularités et les ratés inquiétants, l’Undr, déplore que la Ceni ne soit pas en mesure de fournir en énergie de façon permanente, ses équipes de terrain tant ici à la capitale que dans les provinces. Le bureau constate également que, la Ceni veut biaiser son rôle à des fins inavouées, en faisant croire sans convaincre à son indépendance, alors que tous les indices démontrent plutôt sa partialité et son inféodation notoire au pouvoir.
Pour l’Undr, la remise récente annoncée avec pompe de 3 véhicules par les députés issus du Mps à l’institution n’est pas un fait du hasard. « C’est bien là le début d’un trafic d’influence qui ne peut qu’aliéner l’indépendance de la Ceni dont on se demande, si elle manque de moyens à tel point qu’elle est à la merci de n’importe quel militant de partis politiques. Pourquoi l’Etat ne débloque-t-il pas les moyens matériels, financiers et logistiques nécessaires à son fonctionnement », s’interroge l’Undr.
Le bureau exécutif de l’Undr réitère son message en direction des Tchadiens de se faire enrôler massivement afin d’exprimer le moment venu leur souveraineté électorale pour le changement. « Quand à l’opposition démocratique dont elle fait partie, intégrante, l’Undr lance un appel sincère et pressant pour qu’elle fasse bloc contre certaines manœuvres dilatoires en cours, tendent une fois encore à le concocter un mécanisme de hold up électoral lors de la présidentielle annoncée pour avril 2021 ».
Makine Djama
