Lors d’un point de presse, le secrétaire chargé de formation et à l’encadrement, Abbas Alhassan fustige la décision du président du tribunal de grande instance de N’Djaména Hamit Mustapha Nour suspendant la tenue de l’Assemblé générale extraordinaire de l’organisation de défense des droits humains prévue ce samedi 10 octobre 2020.
La suspension de l’Assemblée générale extraordinaire de la Ctddh est d’après l’organisation humaine une autre étape vers ‘l’esclavagisation’ des Tchadiens franchie par le Maréchal du Tchad et son ‘homme de main’, le président du Tribunal Hamit Mustapha Nour. « Conscient des harcèlements répétés du pouvoir dont fait l’objet la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (Ctddh), le Comité Exécutif avait décidé d’organiser une assemblée générale extraordinaire ce samedi 10 Octobre 2020 en vue de faire le point au sein de l’organisation. Grande fut notre surprise quand une ordonnance signée hier 09 Octobre 2020 au mépris des lois et règlements par l’homme de main qui porte l’habit de juge interdit la tenue de notre assemblée générale extraordinaire », informe la Ctddh qui s’indigne face aux suspensions coup sur coup de son Secrétaire Général le 12 aout dernier et la tenue de son assemblée.
« Le combat que mène la Ctddh est une lutte qui interpelle toutes les organisations de la société civile. Que les associations sachent que si ce système corrompu et dictatorial arrive par ces méthodes lâches et perverses à avoir raison de notre organisation, aucune association de la société civile ne sera désormais à l’abri de l’arbitraire du pouvoir et de son bras armé qui est la justice », prévient le secrétaire chargé de formation et à l’encadrement.
Pour l’organisation, « le pouvoir corrompu de Deby dont le but est de domestiquer tous les Tchadiens a toujours été obsédé par la neutralisation à tout prix de la Ctddh ». A défaut de raison valable de dissolution de la Ctddh, renchérit Abbas Alhassan le Maréchal a donné au « Ministre de la justice l’ordre d’éjecter son Secrétaire Général de sa direction il y’a trois mois, voulait avec l’aide de ce sinistre juge véreux, s’accaparer de cette organisation et en faire une association à son service, apte à chanter les louanges de son système corrompu et mafieux ».
L’organisation estime que la fermeture de plus d’une dizaine d’organes de presse et la mise en demeure de 6 d’entre eux participe de cette même logique : « l’instauration d’une dictature pure et simple, dans le royaume du désormais Marechal du Tchad »
Le Comité exécutif de la Ctddh prévient qu’il mènera toutes les diligences y compris la saisine des juridictions africaines et celles aux compétences générales au niveau mondial pour faire échec à ce complot du régime en place. « Ces manœuvres sordides ne nous empêcheront en aucune manière de défendre les droits des victimes de l’arbitraire du pouvoir que sont les plus vulnérables et des plus démunis », martèle Abbas Alhassan.
